Arlette Chabot est la nouvelle directrice de l'information d'Europe 1. La station de la rue François 1er est dans une période charnière après le départ de nombreuses voix – Nicolas Demorand pour Libération, Marc-Olivier Fogiel pour le groupe de Mathieu Pigasse, ainsi que de trop nombreux journalistes... – de son directeur Alexandre Bompard pour la Fnac , et d'une baisse des audiences. Le nouveau PDG de la radio, Denis Olivennes, a choisi Chabot, grande professionnelle de l'info, évincée de France Télévisions après la nomination de Rémy Pflimlin à la tête de France Télé. Les audiences qui seront publiées le 15 avril sont très attendues !!
Dans le nouveau numéro de ELLE, la journaliste raconte sa journée type et réagit à son départ forcé avec philosophie : "Depuis mon éviction de la direction de l'info de France Télévisions, en septembre dernier, je savais que mon temps était compté à France 2. Qu'un nouveau président choisisse ses collaborateurs, c'est de bonne guerre..." Arlette Chabot retrouve le média sur lequel elle a fait ses débuts et confie avoir été "boostée" par le projet d'Olivennes.
La directrice arrive à 8h à la station et ne prend quasiment jamais le temps de déjeuner à l'extérieur. Elle reste parmi ses journalistes et dirige selon sa philosophie - "valoriser les autres, les entraîner derrière soi" - tout en sachant être autoritaire - "il faut qu'il y ait quelqu'un qui tranche". Alertte Chabot est en alerte permanente, décrit un métier sacerdoce, et les sacrifices que cela impliquent : "[Les femmes] ont peur de tout sacrifier, mais les temps ont changé. Quand j'étais jeune, s'éloigner quelques mois d'une rédaction pour faire un bébé signifiait qu'on tirait un trait sur sa carrière. C'était 'Marche ou crève' ! Résultat, je ne me suis pas mariée et je n'ai pas d'enfants... Heureusement, ça ne se passe plus comme ça aujourd'hui."
Mais aujourd'hui, on devine une journaliste toujours aussi investie qui continue, parfois, de laisser son travail prendre le pas sur le reste : "J'essaie de na pas trop décommander les dîners à la dernière minute – ni les vacances d'ailleurs. Mais je n'y parviens pas toujours. Je comprends que ça puisse gonfler mes proches, qui finissent par faire la tronche."
Pour l'heure, Arlette Chabot se réjouit de voir l'échéance présidentielle se profiler. En 2012, ce seront les sixièmes présidentielles qu'elle commentera en tant que journaliste.
Retrouvez l'intégralité de cette interview et les bonnes adresses d'Arlette Chabot, dans ELLE, en kiosque ce vendredi 1er avril.