





Une sordide affaire qui continue de faire couler beaucoup d'encre. Après avoir pris la parole à l'Assemblée nationale en février 2025, François Bayrou l'a encore fait dans les colonnes du Monde pour s'exprimer quant aux faits de violences, d'agressions sexuelles et viols concernant l'établissement privé Notre-Dame-de-Bétharram, niché dans son département des Pyrénées-Atlantiques. Pour rappel, plusieurs plaintes ont été déposées par d'anciens élèves. Les faits présumés auraient été commis entre les années 1970 et 1990.
Si l'an dernier, le Parquet de Pau a annoncé l'ouverte d'une enquête, Français Bayrou, le maire de la ville, a de son côté dénoncé "un faux scandale avec absence totale de preuves", tout en martelant qu'il n'aurait "jamais été au courant de ces affaires-là" et qu'il "n'aurai(t) pas scolarisé (ses) enfants dans un établissement" s'il avait été mis au courant qu'il s'y passait "des choses de cet ordre". Mais contre toute attente, c'est sa fille Hélène Perlant, qui est sortie du silence dans les colonnes de Paris Match ce mardi 22 avril 2025. Détail qui a son importance au cours de cet entretien et dans d'autres médias, le patronyme de l'intéressée a été changé... Et elle en a expliqué la raison en toute transparence à l'hebdomadaire.

Manifestement ce n'est pas en lien avec l'affaire ni à cause "d’une dispute quelconque". "Ç’a été ma liberté, pour ne plus être confondue avec mon père. 'Ah ! elle, c’est la petite Bayrou !'. J’ai été exposée longtemps, parfois même aux insultes lorsqu’il s’agissait d’adversaires politiques, persuadés que la petite fille aussi était solide. Les gens pensent savoir qui vous êtes sans que vous ayez prononcé un mot. Je ne voulais plus porter ce poids", a expliqué Hélène Perlant qui aurait été victime - dans les années 80 - de violences lors d'un camp d'été organisé par la congrégation à laquelle l'établissement catholique Notre-Dame de Bétharram appartient. S'étant murée dans le silence, la quinquagénaire n'aurait jamais rien dit à son célèbre papa jusqu'à aujourd'hui...
Voulant briser un tabou comme d'autres victimes, Hélène Perlant s'est également livrée dans le livre à paraitre ce jeudi Le Silence de Bétharram d'Alain Esquerre, représentant du collectif des victimes de l'institution catholique. Si son illustre paternel continue à ce jour d'être dans la lumière, Hélène Perlant, elle, a longtemps préféré rester dans l’ombre. "C’était comme se balader toute la journée avec mes parents à la main. Mon père lâchait parfois de petites choses sur ses enfants dans la presse, des photos. Ça me rendait folle ! Ça devrait être interdit à toute personne publique. Interdiction de parler des autres !", a t-elle renchéri. "Ça vole leur singularité. Je suis partie assez tôt de chez moi. Mes parents ont accepté mon indépendance, ça pouvait même les faire marrer, et ils me voient maintenant heureuse. Ce sont les autres qui m’ont enfermée, pas eux. Avec mes parents, mes frères et sœurs, le lien est fort. J’ai avec chacun d’eux plein de conversations, mais la notion de famille, le poulet du dimanche, la pelouse bien tondue, je jette ça aux orties !".
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine Paris Match du 24 avril 2025