






C’est l’un des biens les plus prestigieux de la capitale. L’îlot Chirac, autrefois connu sous le nom de "îlot Branly", se situe à seulement 200 mètres de la Tour Eiffel, entre les quais de Seine et la rue de Buenos-Aires, en plein cœur du 7e arrondissement. Offrant des vues imprenables sur Paris, ce joyau immobilier s’étend sur près de 13 000 m². Construit au début du XXe siècle, le bâtiment fut édifié par la famille de Georgette Deutsch de La Meurthe, l’une des plus grandes fortunes françaises de son temps, épouse du militaire et homme d’affaires Gaston Gradis. Le domaine est ensuite transmis à leur fille, Lysiane Gradis, devenue baronne par alliance après son mariage avec Louis Oberkampf, descendant direct de Christophe-Philippe Oberkampf, fondateur de la célèbre manufacture royale de toiles imprimées. L’îlot passe ensuite à leur fille Iris Oberkampf, brièvement mariée à Hugues Le Breton, et ses deux filles, Marie-Armande et Marie-Sophie Le Breton.
Alors que le bien anime le marché depuis une décennie, il vient ce mardi 15 avril 2025 d’être vendu pour la modique somme de 165 millions l’euros. Une transaction hors norme que la famille Kretz de L'Agence aurait sans doute adoré conclure. Les acquéreurs ne sont autres qu’Éric Sitruk, entrepreneur millionnaire à la tête d’une cinquantaine de sociétés, et Thomas Fabius, fils de l’ancien ministre Laurent Fabius. Les deux hommes ont déjà annoncé de "très gros travaux de réhabilitation pour faire de cet îlot un lieu magique" avec des "services de très haut niveau pour les résidents et des prestations d’un grand raffinement". Plusieurs dizaines de millions d’euros de travaux sont prévues pour également la construction d’un restaurant et l’exploitation du toit-terrasse.

Une nouvelle qui replace Thomas Fabius sous les projecteurs, cette fois pour autre chose que ses déboires judiciaires. En effet, en 2016 il avait été impliqué dans une affaire d’escroquerie dans un casino de Marrakech. Le fils de l’ancien ministre des affaires étrangères avait été mis en examen puis reconnu coupable et condamné pour escroquerie trois ans plus tard. En raison de sa passion pour le jeu et les casinos, il avait dû payer une amende de 75 000 euros. Il était accusé d’avoir rédigé un faux ordre de virement de 200 000 euros adressé à un casino de Marrakech, la Mamounia, où il avait l’habitude de se rendre.