Camille Goudeau (Droit de regard) longtemps discriminée à cause de son handicap : "C'est pour ça que..."

C'est un téléfilm inédit et nécessaire que propose France 2 ce mercredi soir en prime time. Les téléspectateurs vont pouvoir découvrir Droit de regard, réalisé par Julie Manoukian. Le long-métrage raconte la vie d'Alexandra, une jeune trentenaire, coach professionnelle qui voit sa vie basculer quand le glaucome dont elle est atteinte la condamne à perdre la vue. Jeune maman en procédure de divorce avec son mari, elle risque alors de perdre la garde de ses enfants.

C'est la jeune comédienne encore trop peu connue Camille Goudeau, âgée de 33 ans, qui a été choisie pour porter ce rôle à l'antenne. Un rôle presque sur-mesure étant donné qu'elle aussi est atteinte d'un handicap visuel, beaucoup plus léger toutefois que celui mis en avant dans la fiction. "Avec mes corrections, ça va", a-t-elle d'ailleurs assuré auprès du Parisien.

Mais pour interpréter au mieux son personnage, Camille Goudeau a décidé de laisser ses corrections au placard. Ainsi, quelques aménagements pour qu'elle se repère sur le plateau ont dû être mis en place. "D'habitude, on fait des marquages au sol pour les comédiens. Là, ils l'ont fait sous forme de petites plaques en relief. Je n'avais qu'à poser le pied dessus pour savoir où le placer", a-t-elle expliqué.

L'expérience a en tout cas été des meilleures pour la jeune femme qui a connu la galère avant d'en arriver là. La faute justement à sa malvoyance. "Les rares fois où j'ai parlé de mon handicap en entretien, je n'ai pas été embauchée. J'avais donc tendance à me débrouiller toute seule pour trouver des stratégies pour me former. C'est pour ça que je suis autoentrepreneuse, bouquiniste et indépendante", a-t-elle confié.

De son côté, son partenaire de jeu dans Droit de regard, Raphaël Lenglet, n'a pas tari d'éloges à son sujet dans Nice-Matin. "Je ne la connaissais pas, et il y a eu une vraie bonne entente à la lecture. Le tournage a été auréolé d'une forme de grâce. Elle est courageuse, elle connaissait le sujet, même si elle n'a pas le même degré de sévérité de son personnage", a-t-il déclaré, admiratif.

Droit de regard, ce mercredi 31 janvier 2024 dès 21h10 sur France 2