

Biographie
- Naissance : 26 janvier 1947, Paris
- Âge : 76 ans
- Signe astrologique : Verseau
- Résidence : France


Plus qu'un chanteur, Michel Sardou est un monument historique : 26 albums studio, 18 live, 90 millions de disques vendus, du théâtre, pas mal de controverses, un soupçon de scandale et une aversion légendaire pour le politiquement correct. Adoré ou détesté, Sardou ne laisse personne indifférent.
Michel Sardou naît le 26 janvier 1947, à Paris, héritier d'une tradition familiale qui remonte au milieu du XIXe siècle. Ses arrière grands-parents paternels étaient en effet des "comiques de scène" à Marseille ; son grand-père Valentin Sardou était comédien et humoriste, monté à Paris pour travailler avec Félix Mayol ; son père, Fernand Sardou, chanteur et comédien, a joué dans des dizaines de films entre 1938 et 1975 ; sa mère, Jackie Sardou, la branche "parigotte" de la famille, est une comédienne truculente, connue à la fin de sa carrière pour une série de publicités pour un nettoyant de prothèses dentaires qui fit sa gloire.
Tout jeune, en raison du métier de ses parents peu compatible avec un nourrisson, Michel est élevé par une nourrice, dans la Meuse, mais dès qu'il est en âge de marcher, il rejoint ses parents et les suit, chaque soir, dans les théâtres et cabarets où ils gagnent leur vie. Ses études sont peu brillantes et stoppées à 17 ans, et lui aussi commence "le métier" : il chante dans des cabarets montmartrois, fait le serveur-artiste dans d'autres. Il se produit en 1964/1965 chez Fernand Sardou, le cabaret de son père et suit en même temps des cours de théâtre.
En 1965, il épouse la danseuse Françoise Pettré, qu'il a rencontrée au Théâtre du Châtelet.
Après une figuration dans Paris Brûle-t-il, le film de René Clément, en 1965, Michel Sardou obtient son premier contrat de chanteur chez Barclay et marque d'emblée son territoire avec un premier 45 tours qui est une charge contre le mouvement hippie ! En 1966, il rencontre Jacques Revaux, l'homme qui a écrit My Way/Comme d'Habitude avec Claude François et qui deviendra le compositeur de nombreux tubes avec lui, mais en attendant, les premiers disques de Sardou sont autant d'échecs commerciaux. Après ses 18 mois de service militaire, il décroche son premier succès en 1967 avec Les Ricains, une autre chanson controversée, un temps censurée par le gouvernement du général De Gaulle, puis s'attirant les foudres des anti-fascistes (il fait le salut nazi en l'interprétant sur scène), des communistes, des anti-atlantistes pour sa glorification des Américains, donc d'à peu près tout le monde. Le disque ne se vend pas énormément, mais plus personne n'ignore désormais le nom de son interprète et auteur. Mais les 45 tours qui suivent restent confidentiels et Eddie Barclay décide en 1969 de lui rendre son contrat, ne l'estimant pas fait pour ce métier.
Quelques semaines plus tard, Jacques Revaux et le producteur Regis Talar créent leur propre label, Trema, qui va devenir la maison de Michel Sardou et engranger ses succès. Il écrit toutes les paroles de son premier album, en 1970, qui contient quelques brûlots (Monsieur le Président de France, où il s'insurge contre les militants anti-guerre au Viet-Nam et s'adresse directement au président Pompidou), mais surtout des tubes comme J'Habite en France et Les Bals populaires, premiers tubes d'une longue série, qui se poursuit avec Le rire du sergent (1971), Le Surveillant général, La Maladie d'amour, Les Villes de haute solitude et Les Vieux Mariés (1973), Une Fille aux yeux clairs (1974)... L'album La Maladie d'amour reste 21 semaines en tête des ventes, un record. Mais s'il remplit l'Olympia et les salles où il chante, si les ondes matraquent ses succès, Michel Sardou reste la cible de divers activistes, dont les mouvements féministes, qui lui reprochent sa vision patriarcale et l'apologie du viol, dans un de ses textes. Des manifestations sont souvent organisées à l'entrée des salles de concert où il se produit. En novembre 1975, sa chanson Le France est à nouveau un énorme succès (plus d'un million d'exemplaires) et une source de débats et de controverses sans fin.
Pour rivaliser avec Claude François, qui a repris le magazine pour teenagers Podium, il lance MS Magazine, qui va se révéler un cuisant échec et s'arrêter après cinq numéros, lui faisant perdre 2,5 millions de francs. Mais sa chanson Je vais t'aimer, tube de l'été 1976, reste cinq semaines n°1 et, tout au long de sa longue carrière, va rester une de ses chansons signature.
Son cinquième album, La vieille, en 1976, se vend à un million d'exemplaires, auxquels il faut ajouter des ventes de 45 tours phénoménales, mais il fait enfler encore les polémiques qui entourent le répertoire de Sardou. Outre Le France, il contient Je Suis pour, considéré comme une apologie de la peine de mort, J'accuse, avec ses paroles homophobes, Le Temps des colonies, dont il a la nostalgie : c'est un festival qui accentue sa réputation de "chanteur de droite décomplexée". Tandis que les disques se vendent par wagons, des comités anti-Sardou se forment - une bombe est même retrouvée dans les coulisses du Forrest National à Bruxelles où il doit chanter. Il doit annuler les deux derniers concerts de sa tournée, et demande à retirer le 45 tours du Temps des colonies de la vente. En 1978 sort le livre Faut-il brûler Sardou, un essai qui l'accuse d'accointances avec des mouvements d'extrême-droite.
Sans doute pour calmer un peu la situation, l'album suivant est plus festif et totalement dénué de commentaire social. La Java de Broadway, qui lui donne son nom, est à nouveau un énorme tube, l'album s'écoule à un million d'exemplaires et le 45 tours du même nom en fait autant, ainsi que Dix ans plus tôt, son autre single fort. L'album Je Vole, en 1978, comporte encore des succès notables, comme En chantant, et des chansons plus "touchy" sur la violence scolaire ou les enlèvements de personnalités.
Tandis que les punks révolutionnent le rock, Michel Sardou se remarie, en 1977, avec Babette et s'apprête à sortir une paire d'album plus consensuels, dont les chansons visent plus à l'introspection qu'aux prises de position.
Au moment où se profilent les années 80, il participe à l'enregistrement de la comédie musicale Les Misérables, mais Robert Hossein, le metteur en scène du spectacle, refuse la présence de "vedettes" sur la scène du Palais des Sports. Il souhaitait peut-être aussi éviter les manifestations hostiles à certains interprètes. Cette décennie va le voir continuer de vendre des disques au-delà du million de copies, avec des records comme l'album Les Lacs du Connemara, vendu à 1,3 million, tandis que la chanson Etre une femme est à nouveau fustigée pour sa lecture sexiste par les féministes. Parmi les chansons à polémiques de la période, on citera Vladimir Illitch (1983, anti-communisme), Les Deux écoles (1984, sur le débat écoles privées / écoles publiques), Musulmanes (1986, sur la vision de la femme dans les pays arabes, chanson qui par ailleurs lui rapporte une Victoire de la musique de la chanson originale en 1987). Cette dernière lui ayant été inspirée par sa double expérience (malheureuse) de co-pilote de Jean-Pierre Jabouille au rallye Paris-Dakar. Même quand il ne contient aucun tube, un album comme Le Successeur (1988) se vend encore au-delà du million d'exemplaires. A partir de 1989, il investit le Palais Omnisports de Paris Bercy pour des séries de concerts à guichets fermés.
En décembre 2016, Michel Sardou annonce dans le journal télévisé de TF1 une dernière tournée, avec Le Choix du fou, qui sort en octobre 2017 et sera également son ultime album. Le 21 octobre, une émission de télévision qui lui est consacrée (la dernière aussi) réunit 4,1 millions de téléspectateurs, et la tournée La Dernière Danse, qui se clôt dans la nouvelle salle La Seine Musicale, à Boulogne-Billancourt, le 12 avril 2018, donne lieu à un dernier live. La page musicale tournée, Michel Sardou revient au théâtre en 2019 dans une pièce de Sacha Guitry et profite toujours du moindre micro tendu, et de la moindre caméra, pour asséner des commentaires assassins sur l'état du monde, tel qu'il le ressent, fidèle à son image de vieux grincheux sympathique, tendance "anar de droite".
Avec Françoise Pettré, qu'il avait épousée à 18 ans pour s'émanciper de l'autorité parentale, Michel Sardou a eu deux filles, Sandrine (1970) et Cynthia (1973). Avec Babette, épousée en 1977, il a eu Romain (1974, écrivain) et Davy (1978, comédien). Anne-Marie Périer, ex-rédactrice en chef de Elle, est son épouse depuis 1999.
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