Quelques heures nous séparent de la grande finale de l'Eurovision 2016... Voilà 39 ans que la France n'a pas remporté ce grand concours européen de la chanson. La dernière fois, c'était en 1977 : Marie Myriam interprétait L'Oiseau et l'Enfant. Elle triomphait devant les 18 pays en compétition, les 12 pays de la CEE (ancien nom de l'Union européenne) et six autres pays du continent géographique.
L'Eurovision est une grand-messe que Marie Myriam ne manquerait pour rien au monde. C'est un concours dont elle connaît les mystères et les ressorts et qui la passionne depuis des décennies. Interviewée au micro d'Europe 1, la chanteuse - absente du paysage musical français depuis la fin des années 2000 - fait ses pronostics en vue de la finale de ce soir... Et elle croit dur comme fer en une victoire française cette année !
"Je trouve la chanson bien meilleure cette année. (...) Je souhaite qu'Amir gagne. Ça fait 39 ans que j'attends ça. Il va bien défendre nos couleurs et il a de vraies chances (de gagner) ! L'erreur qu'on a faite ces dernières années, c'est d'envoyer des chansons franco-françaises, qui ne parlent qu'au public français et pas assez au public européen. Cette année, c'est différent", s'enthousiasme-t-elle.
Selon elle, l'échec de l'année dernière (Lisa Angell, qui représentait la France, a fini à la 25e place sur 27 nations en compétition) est dû à un choix de chanson inadapté au public du programme. "L'année dernière, nous avions une très bonne candidate, Lisa Angell, avec une voix exceptionnelle, mais pas la bonne chanson", déplore-t-elle.
Débordante d'optimisme, Marie Myriam ne laissera personne gâcher cette euphorie... Et certainement pas le Secrétaire d'Etat à la Francophonie André Vallini, qui a critiqué le fait que la chanson ne soit pas francophone à 100% : "C'est n'importe quoi, s'indigne-t-elle. Je trouve que c'est très bien d'avoir une chanson avec un refrain en anglais. En 2004, Natasha St-Pier a terminé quatrième avec une chanson où le dernier couplet était en anglais."
Eurovision 2016, la finale - samedi 14 mai à 21h00 sur France 2 (commentée par Marianne James et Stéphane Bern)