





40 ans de carrière d’acteur, 33 ans à la tête de votre entreprise de coaching… Quelle activité vous occupe le plus aujourd’hui ?
Les deux ! J’ai remarqué que certaines personnes me connaissent en tant que chef d’entreprise / formateur / coach et d’autres comme acteur. Et puis les deux se mélangent à vrai dire…
On vous voit – tout de même – moins à la télé…
Ah oui… Aujourd’hui je suis plus dans mon entreprise que sur les plateaux de cinéma… Ça c’est clair. Mais je sors d’une belle tournée au théâtre avec Derrière le rideau d’Eric Assous et je suis sur un projet, à nouveau au théâtre, dont je ne peux pas parler pour le moment puisque rien n’est signé…
Les plateaux de tournages ne vous manquent pas ?
Ah non… La vie est encore longue et je sais qu’elle est pleine de surprises. Côté théâtre, comme je vous le disais, c’est actif. Pour le reste, je déjeune régulièrement avec des producteurs. J’ai réalisé qu’en avançant en âge, je me trouvais actuellement à une sorte de croisée des chemins. Je suis trop jeune pour faire des vieillards, et trop vieux pour jouer le jeune premier (rires).
D’où ce rôle de chef d’entreprise / formateur / coach pour lequel l’âge n’a pas trop d’importance…
C’est ça (rires)

Il paraît que c’est votre femme, Camille, qui vous a poussé à vous lancer dans l’entreprenariat, en plus de vos contrats d’acteur.
C’est totalement vrai. J’ai lancé mon entreprise la même année que mon arrivée sur la série Cordier, Juge et flic… Camille voyait que je tournais en rond comme un lion en cage entre deux tournages et m’a rappelé que j’avais un sacré bagage niveau diplômes (Bruno Madinier a intégré HEC après ses études secondaires NDLR). Je suis un hyperactif et me lancer dans cette nouvelle aventure m’a totalement comblé. J’arrive très facilement à jongler entre le jeu et le coaching. Par exemple, quand je joue au théâtre, je bosse pour mon entreprise la journée et monte sur les planches le soir.
Ça fait de sacrées journées ! Camille ne regrette pas de vous avoir donné ce conseil il y a 33 ans… Vous êtes moins à la maison du coup !
Ah mais pas du tout ! C’est même très bénéfique pour notre couple. Chacun travaillant de son côté, nous nous retrouvons pour de jolis moments choisis. Et puis il faut savoir qu’au début, lorsque je me suis lancé dans la formation et le coaching, mes bureaux étaient à la maison… Donc j’étais là très souvent.
Louis et Arthur, vos deux fils, n’ont pas voulu devenir acteur comme papa ?
Non… J’en ai un qui fait de la communication visuelle et l’autre qui est dans l’armée…
Sacré choix !
Oui. C’est un choix qu’il a fait jeune.
Vous avez fait votre service militaire vous ?
Non. Je n’ai pas fait mon service militaire. Mais pour en revenir à mes fils : on s’entend super bien. Je les adore. Ils vivent leur vie. Il y en a un qui est dans le sud de la France et l’autre qui est au Canada et tout roule pour eux.

Que pensent vos collègues acteurs de votre double casquette professionnelle ?
Au départ ils sont surpris. Et puis ils finissent par venir me voir pour devenir, eux-aussi, formateurs !
Vous avez embarqué des collègues acteurs dans votre boîte de formation ?!
Absolument ! J’ai travaillé avec l’excellente Julie Debazac qu’on retrouve en ce moment dans Demain nous appartient. Je travaille depuis très longtemps avec Smadi Wolfman qui apparaît au casting d’Un si grand soleil et que j’ai connue sur les plateaux des Cordier, juge et flic… Il y a aussi Charles Clément qu’on a vu dans des séries telles que Sam, Bardot ou bien encore La flamme… je bosse aussi avec Karine Blanc, une réalisatrice qui a récemment travaillé avec Clovis Cornillac (Monsieur le maire sorti en novembre 2023 NDLR)… Anne Loiret et Éric Prat ont aussi rejoint Softskills Factory (nom de sa société de formation NDLR). Tous les deux ont des carrières très actives au théâtre et au cinéma. Ils viennent du Conservatoire de Paris comme moi.
Donc aucun snobisme ressenti du côté de la profession…
Oh non bien au contraire !
Votre casquette de coach a-t-elle déjà été utile sur un plateau où vous sentiez des tensions entre certains acteurs ?
J’ai connu une ou deux expériences assez catastrophiques en termes de metteurs en scène…
On veut des noms !
Vous n’en aurez pas (rires) Ce que je peux vous dire, c’est que dès que je m’implique dans un projet, que ce soit un tournage, une pièce ou autre, je fais toujours en sorte de créer une ambiance collaborative et collective. J’estime qu’un tournage doit être joyeux. Donc j’essaye d’apporter de la bonne humeur. Et ensuite je fédère les gens souvent autour de bouffes le soir… Côté théâtre, en revanche, il peut m’arriver de refuser un projet si c’est avec untel ou unetelle parce que de réputation, je sais que ce sont des chieurs…
Toujours pas de noms ?
NON ! (rires)
Le 10 mai, vous soufflerez vos 65 bougies… Est-ce que vieillir fait peur à Bruno Madinier, l’acteur ?
Je n’y pense pas… J’ai énormément d’énergie… et comme l’énergie, c’est la vie, vieillir n’est que secondaire pour moi…
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