Repéré par Laurent Ruquier, Jérémy Ferrari fait partie des étoiles montantes de l'humour. Fier de son poulain, l'animateur lui a même offert une place de choix dans la bande des Grosses Têtes sur RTL, en quotidienne. Une jolie exposition qui l'aide grandement à faire salle comble, à chacune des représentations de son dernier spectacle Vends 2 pièces à Beyrouth. Il s'offre même le luxe de se produire sur la scène de l'Olympia pendant toute une semaine à partir du 3 juin prochain. Délaissant le thème de la religion dans ce nouveau one-man show, il reste sur son créneau des sujets qui fâchent et tourne en dérision celui de la guerre...
En interview auprès de nos confrères suisses du quotidien Le Matin, Jérémy Ferrari accepte de révéler quelques-unes de ses blessures d'enfance. Si, aujourd'hui, l'humoriste connaît le succès et la célébrité, il n'en oublie pas ses racines modestes. Son enfance, il l'a passée dans des quartiers populaires de Charleville-Mézières. "Au magasin de mes parents, un mec venait souvent demander des déchets au boucher pour son chien. Un jour, j'ai demandé à ma mère pourquoi on ne voyait jamais son chien. Elle m'a dit qu'il n'en avait pas. Un autre jour, un gars a attrapé un emballage de pain toast et il a mordu dedans avec le plastique tellement il avait faim. Je devais avoir 10 ans, c'est ça qui a creusé ma sensibilité", se souvient-il.
L'humour n'a pas payé tout de suite. Jérémy a beau faire des petites scènes dans sa région, en Champagne-Ardenne, ses premiers salaires, il les touche avec des jobs d'appoint. "En étant déménageur", par exemple. Si bien qu'il admet sans complexe être "trop payé" pour son travail. "Je connais la valeur de l'argent. Cela doit servir à quelque chose. La première chose que j'ai faite, c'est acheter une maison à mes parents. Ensuite, j'ai engagé un de mes meilleurs amis pour qu'il travaille avec moi. Je vis très bien", concède-t-il, en épicurien, amateur de bonnes bouteilles et de gastronomie.
Joachim Ohnona