






Mercredi 2 avril, l'animateur et producteur Arthur, Jacques Essebag de son vrai nom, a été honoré. Le Président de la République Emmanuel Macron lui a remis au Palais de l'Elysée le Prix Jean Pierre-Bloch de la LICRA, ainsi qu'a Sophia Aram, en reconnaissance de leur engagement exceptionnel dans la lutte contre l’antisémitisme.
Sophia Aram et Arthur, ont été choisis par la LICRA et la famille Pierre-Bloch pour leur engagement ferme et constant dans la lutte contre l'antisémitisme. "Comme tous les Juifs de France, je vis désormais avec une peur qui ne me quitte plus", a déclaré Arthur, dénonçant "le silence" de ceux qui "se levaient (autrefois) pour toutes les causes". "L’humanisme ne se divise pas en races et la République ne se divise pas en communautés parce que la République ne se divise pas", a poursuivi Sophia Aram, fervente défenseure de la laïcité comme l'a noté Le Parisien.
De son côté, lors de son discours, Emmanuel Macron a déclaré : "Le poison antisémite n’est constitué que d’un seul ingrédient, la haine (…) une haine née à l’extrême droite, qui a prospéré à l’extrême droite et qui a su essaimer au-delà de l’extrême droite." Et de poursuivre : "Et aujourd’hui malheureusement jusqu’à certains rangs de l’extrême gauche et de la gauche pour qui l’antisionisme fait office d’alibi à l’expression de l’antisémitisme." Son épouse Brigitte, à ses côtés, n'a pas manqué de chaleureusement féliciter les lauréats du prix.
Caroline Fourest, journaliste et Michel Boujenah, comédien étaient également présents à la cérémonie.
Le Prix Jean Pierre-Bloch - qui récompense un artiste et son œuvre en lien avec les droits de l'Homme - a été créé en 2012 par Martine Benayoun, ancienne vice-présidente de la LICRA, en hommage à Jean Pierre-Bloch, grand humaniste, résistant, ministre du général de Gaulle, et ancien président de la LICRA (1968-1992).
Notons que la remise du prix s'inscrit dans un contexte de recrudescence des actes antisémites et incarne ainsi un message fort : la lutte contre l’antisémitisme et pour un avenir plus juste et tolérant ne doit jamais s’arrêter.