Martin Fourcade et l'argent : Le champion, sans tabou, paye "pas mal d'impôts"

Il fait partie de ces athlètes qui font honneur à la France et qui sont fiers de porter les couleurs tricolores.

Actuellement en Autriche pour disputer les Mondiaux de biathlon, Martin Fourcade revendique son côté patriote. "C'est une fierté d'être acteur de cette France qui gagne, de faire partie de cette génération sportive qui rapporte des titres et des médailles", s'enthousiasme le double champion olympique, dix fois champion du monde, quintuple détenteur du globe de cristal – décerné au vainqueur de la Coupe du monde – dans les colonnes du Parisien Magazine. "Gamin, j'ai trop entendu dire que nous étions une nation de losers, incapables de réussir au haut niveau", déplore le biathlète de 28 ans.

Au fil des titres et des performances, Martin Fourcade a vu son compte en banque se remplir, un confort qu'il n'hésite pas à évoquer, sans trop entrer dans les détails pour autant. "C'est compliqué de parler d'argent quand on en gagne, mais ce n'est pas un sujet tabou. Je ne vole rien à personne, mais je sais que je suis un privilégié", concède le champion.

Si d'autres sportifs ont fait le choix de quitter la France pour des raisons fiscales, il n'est pas de ceux-là. "J'ai choisi de rester en France et d'y payer mes impôts, pas mal d'impôts", précise-t-il. "Je respecte ceux qui ont préféré s'installer à l'étranger, à la condition que ce soit un choix clair. Ce n'est pas honnête de passer sa carrière dans un havre fiscal pour revenir, ensuite, profiter de la Sécurité sociale française", s'indigne le biathlète.

Martin Fourcade ne manquera sans nul doute pas de transmettre ces valeurs à à sa fille née en septembre 2015. "J'ai appris, le jour de la tuerie de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, que j'allais être papa, mais j'ai eu peur que le bébé grandisse dans un tel contexte. Ma femme et moi voyons l'avenir avec optimisme", explique le papa de Manon, boosté par sa paternité.

L'intégralité de l'interview de Martin Fourcade est à retrouver dans le numéro du 10 février 2017 du Parisien Magazine.