





En février dernier, l'ancien président français Nicolas Sarkozy s'est vu poser un bracelet électronique, en raison d'une condamnation pour corruption et trafic d'influence. Une première pour un ancien président de la République... "J'ai décidé de mettre entre parenthèses mes activités publiques d'ancien président, et de renoncer à toute expression médiatique (...). Pour le reste, je continuerai à exercer ma vie professionnelle comme j'en ai reçu le droit", avait-il indiqué 24h plus tard, sur X et Instagram. Nicolas Sarkozy a été admis au régime de la libération conditionnelle et s'est vu retirer ce mercredi 14 mai le bracelet électronique qu'il portait depuis le 7 février, comme a indiqué le parquet de Paris à BFMTV, confirmant une information du média Off investigation. Mais pourquoi donc Nicolas Sarkozy a-t-il gardé son bracelet si peu de temps ?
C'est bien évidemment son âge qui l'explique. "Étant âgé de 70 ans depuis le 28 janvier 2025, sa requête avant d'avoir exécuté la moitié de la peine est recevable", a expliqué le parquet. L'ancien chef d'État avait été définitivement condamné en décembre à un an d'emprisonnement ferme sous bracelet dans l'affaire des écoutes. Et son âge lui a permis de demander une libération conditionnelle avant la moitié de sa peine, ce qui a mené au retrait de son bracelet après un peu plus de trois mois. "Je vous confirme que M. Nicolas Sarkozy a bénéficié d’une libération conditionnelle ordonnée le 14 mai par le juge de l’application des peines. Cette mesure, qui au regard de la loi aurait pu intervenir dès le premier jour, est strictement conforme à la loi et à la jurisprudence", a ainsi affirmé son avocate, maître Jacqueline Laffont Haïk, auprès de BFMTV.
Avec ce bracelet électronique, Nicolas Sarkozy était soumis à quelques règles. Le papa de la petite Giulia Sarkozy, fruit de ses amours avec sa femme Carla Bruni, n'a ainsi pu quitter son domicile qu'entre 08H00 et 20H00 - jusqu'à 21H30 les jours d'audience du procès dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007. Un agent de surveillance électronique de l'administration pénitentiaire est venu à son domicile pour poser le bracelet à sa cheville, et paramétrer le dispositif. Cette procédure avait été lancée après le rejet le 18 décembre de son pourvoi en cassation, dernier recours possible devant les juridictions françaises. Quelques heures après cette décision, le premier ancien président français condamné à de la prison ferme avait fait savoir sur X qu'il déposerait "avant la fin du mois" un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme, "qui dira si j’ai été victime, comme je le crois, d'une injustice et en tirera toutes les conséquences".
Le politique a été reconnu coupable d'avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d'obtenir d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret, voire une influence, sur un pourvoi en cassation qu'il avait formé dans une autre affaire. Avec en échange : la promesse d'un soutien pour un poste à Monaco... ce que Nicolas Sarkozy a toujours démenti avec force.