Philippe Besson, ami intime de Brigitte Macron, a suivi de très près la course à l'Élysée d'Emmanuel Macron dont il a tiré le récit Un personnage de roman (Julliard). Cet été, le président l'a choisi pour être consul général à Los Angeles. Cette nomination a déclenché une vague de critiques auxquelles l'écrivain a accepté de répondre dans les pages du magazine Gala.
"Elles m'ont paru extraordinairement violentes, caricaturales et injustes, affirme Philippe Besson. Mon procès a été instruit dès la première minute, j'ai été jugé d'emblée illégitime et incompétent. En somme, je vivais ce que doivent vivre beaucoup de femmes qui sont – et c'est insupportable – renvoyées à une inaptitude présumée. J'ai été blessé et je mets quiconque au défi de rester insensible à un tel torrent de boue. Heureusement que mon amoureux [Sofiane, NDLR] a été présent. Sans lui, je ne sais pas comment j'aurais surmonté l'épreuve." Pour expliquer cette nomination, Philippe Besson évoque ces fonctions de management pendant douze ans, sa collaboration à l'étranger pour l'Ifop à Shanghai, Toronto ou Buenos Aires.
L'écrivain rappelle que les syndicats du ministère des Affaires étrangères ont déposé un recours : "Ils considèrent que seul un fonctionnaire peut exercer des fonctions consulaires." Le Conseil d'État se penchera sur le dossier et tranchera cet été.
Dans cette interview, Philippe Besson a un petit mot pour son amie Brigitte Macron qu'il dit inquiète par la crise actuelle : "L'excès de violence est déstabilisant et elle s'inquiète forcément de voir son mari pris pour cible. C'est douloureux pour elle, d'autant que si lui a choisi de faire de la politique, elle a sans doute une cuirasse moins épaisse." Brigitte Macron n'en reste pas moins impliquée et déterminée.
Gala, en kiosques le 24 janvier 2019.



Brigitte Macron dans l'émission "Symphonie pour la Vie, Spéciale Pièces jaunes" au Théâtre national de l'Opéra Comique à Paris, diffusée sur France 3.






