Roman Polanski : Il ne sera pas extradé et va quitter la Suisse. Tous ses proches sont aux anges !

Comme nous vous l'annoncions un peu plus tôt dans la journée, le sort de Roman Polanski allait être plus ou moins scellé aujourd'hui, à 14h, lors d'une conférence de presse de la ministre de la Justice et de la Police suisse, qui allait annoncer l'extradition ou non du cinéaste vers les Etats-Unis, afin qu'il soit jugé ou non pour le viol sur mineure dont il est accusé au Pays de l'Oncle Sam depuis plus de trente ans (et pour lequel il avait déjà purgé une peine de prison à la fin des années 70).

Arrêté en septembre 2009 à Zürich par la police suisse (sur mandat d'arrêt international de la justice américaine), alors qu'il se rendait comme invité au Festival du film de Zurich, Roman Polanski était depuis décembre 2009 - après avoir été emprisonné pendant plus de deux mois - assigné à résidence dans son chalet de Gstaad, où il vivait enfermé depuis des mois, provoquant une situation des plus terribles pour ses proches.

C'est une bonne nouvelle pour le cinéaste et tous ses soutiens, puisque Roman Polanski est libre. Mme Eveline Widmer-Schlumpf - ministre de la Justice suisse - a en effet annoncé lors de la conférence de presse du début d'après-midi que la Suisse rejetait la demande d'extradition américaine et que le bracelet électronique que le cinéaste portait depuis décembre lui avait été retiré à midi, aujourd'hui. Il peut donc se déplacer à nouveau selon ses désirs. Sa caution de 3 millions d'euros, versée en garantie afin d'assurer qu'il ne quitterait pas la Suisse, va également lui être restituée.

La ministre a ainsi déclaré : "Les clarifications approfondies qui ont été menées à bien n'ont pas permis d'exclure avec toute la certitude voulue que la demande d'extradition américaine présentait un vice", mentionnant le refus des autorités américaines de transmettre à la justice suisse le procès-verbal d'une audition du procureur Roger Gunson : "Ce document devait permettre de confirmer que le juge avait bien assuré aux représentants des parties, lors d'une séance le 19 septembre 1977, que les 42 jours que Roman Polanski avait passés dans la division psychiatrique d'une prison californienne couvraient la totalité de la peine d'emprisonnement qu'il devait exécuter." Dès lors, la demande d'extradition est dénuée de fondement. La ministre de la justice suisse a poursuivi : "Roman Polanski ne sera pas extradé vers les Etats-Unis et les mesures de restriction de sa liberté sont levées", avant d'ajouter, à l'attention de la justice américaine : "Les Etats-Unis ne peuvent pas faire appel de la décision de la Suisse de rejeter cette demande d'extradition".

L'avocat de Roman Polanski, le très médiatique Me Georges Kiejman, a été l'un des premiers à réagir à cette excellente nouvelle pour le clan Polanski : "Je suis très heureux et très ému, à la fois comme ami de Roman Polanski et parce que je pense qu'il vient de subir un long calvaire. Je rends hommage à la justice suisse, son analyse juridique est très juste. Je me réjouis parce qu'il va pouvoir retourner en France et revoir librement son fils, sa fille et sa femme, Emmanuelle Seigner, à qui je rends hommage parce qu'elle a été d'un grand courage pendant toute cette période."

Roman Polanski est désormais libre de ses mouvements... et devrait rentrer en France très vite. Il n'est pas certain qu'il revienne de sitôt en Suisse, il va se méfier !

A.I.