Venise 2016 : Sam Mendes, président du jury à la Mostra

Après avoir passé quatre ans non-stop sur les deux derniers opus de James Bond, Skyfall et Spectre, Sam Mendes a décidé de s'éloigner un peu des plateaux. On a appris aujourd'hui que le réalisateur britannique, à qui l'on doit également American Beauty et Les Noces rebelles, fera son retour en tant que président du jury de la 73e Mostra de Venise, qui se déroulera du 31 août au 10 septembre.

Pour le directeur artistique de la Mostra, Alberto Barbera, cité dans un communiqué, "sa vocation d'homme de théâtre" et "son cinéma très personnel" font de Sam Mendes un artiste "particulièrement efficace et convaincant". "Ses mises en scène, qu'elles soient destinées aux planches des théâtres ou aux salles de cinéma, ont le mérite de savoir concilier les attentes des critiques les plus exigeants et les goûts d'un public toujours plus large, qui ne semble avoir de frontières ni géographiques ni culturelles", ajoute-t-il.

Sam Mendes, 50 ans, s'est dit quant à lui "honoré" d'avoir été appelé à présider le jury de la Mostra, le plus ancien festival de cinéma au monde, avouant avoir "toujours eu un lien fort avec Venise". "Quand j'étais étudiant, j'ai travaillé pendant trois mois au sein de la collection Peggy Guggenheim, en 1984, et mon plus beau souvenir de festivalier a été la projection des Sentiers de la perdition en 2002" s'est-il souvenu.

Oscarisé en 2000 pour American Beauty, Sam Mendes succède à un autre grand metteur en scène, Alfonso Cuaron, dont le jury avait plébiscité le cinéma sud-américain en offrant le Lion d'or à Desde allà du Vénézuélien Lorenzo Vigas et le Lion d'argent à El Clan de l'Argentin Pablo Trapero.

Quant à Mendes, Venise est son seul gros projet à court terme. Il était annoncé à la direction d'un thriller noir, The Voyeur's Motel, adapté du roman de Gay Talese racontant comment un voyeur, qui a ouvert un motel dans le seul but d'espionner ses clients et d'assister à leurs ébats, se retrouve témoin d'un crime commis dans son établissement. Le long métrage est chapeauté par Amblin et DreamWorks, deux sociétés de Steven Spielberg.