





Charles Aznavour est né il y a 101 ans jour pour jour, à Paris. Mais c'est à Mouriès, le 1er octobre 2018, qu'il est décédé. Il s'agit d'un petit village des Alpilles : un massif montagneux situé au cœur de la Provence, entre le Luberon et la Camargue. L'interprète de La Bohème y possédait une belle demeure.
Avant d'acquérir ce bien, il a vécu plusieurs années en Suisse, notamment à Cologny, une commune qui se trouve au nord de Genève, au bord du lac Léman. Là-bas, le chanteur vivait dans une sublime maison blanche, avec un grand jardin et une bibliothèque.
Il y avait également un studio d'enregistrement, avec enceinte, micro et pianos. Un cadre idéal pour travailler ses chansons. En février 1986, il prenait la pose dans le salon, en compagnie de son fils Nicolas, 8 ans, sa femme Ulla, sa fille Katia, 16 ans, et son fils Mischa, 14 ans.
Lustre, peinture, cheminée, grand miroir... L'intérieur était très chic.

Icogne, Corsier, Vandœuvres, Thônex, Saint-Sulpice... Cette icône de la chanson française se sera installée dans plusieurs villes helvétiques, au cours de sa vie. Et aura dit beaucoup de bien de cette nation, à travers différentes interviews. "La Suisse est un havre. Tout est beaucoup plus calme, plus pudique, même les feux rouges mettent beaucoup de temps à passer au vert et vice-versa! C’est un pays que je respecte et que j’aime beaucoup", avait-il notamment déclaré à Swissinfo.
Et d'ajouter qu'il aura malgré tout décidé de rester fidèle à la France : "J’ai fait naturaliser mes enfants. Mais je n’ai pas voulu moi-même me faire naturaliser pour une raison de fidélité. La France a donné à mes parents la possibilité d’avoir une vie normale, et d’élever leurs enfants. Je ne pouvais pas trahir cela. J’ai quitté la France très fâché, elle m’avait fait beaucoup de mal. J’y ai subi un vrai lynchage – pas aussi fort que celui que connaît Sarkozy, mais quand même pas mal."
"Je m’entends très bien avec la Suisse. D’ailleurs, quand je viens en Suisse, je ne dis pas 'home sweet home', je dis 'home Swiss home', aura-t-il également confié au magazine L'Illustré. Je suis arrivé en 1972, mais je venais en Suisse bien avant cela. Parce que j’avais chanté dans deux ou trois boîtes de nuit, j’avais fait un spectacle à Lausanne, des galas dans des théâtres à Genève."