Astérix 4 : ''Il fallait régénérer la marque après la médiocrité du précédent''
Publié le 30 novembre 2011 à 21:54
Par Geoffrey C.
La couverture de Télérama, en kiosque le 3 décembre 2011. La couverture de Télérama, en kiosque le 3 décembre 2011.
Gérard Depardieu et Edouard Baer dans Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté.
Gérard Depardieu et Edouard Baer, dans Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté.
Catherine Deneuve à Paris le 8 novembre 2011.
Valérie Lemercier, à Paris le 4 octobre 2011.
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À l'écran, Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté lance Gérard Depardieu et Edouard Baer sur le chemin de Catherine Deneuve, Valérie Lemercier, Dany Boon et quelques vikings belliqueux. C'est aussi la première grande aventure française en 3D, tournée dans trois pays pendant presque six mois, et dont l'envergure (60 millions d'euros) explose littéralement le budget moyen d'un film français.

Dans les coulisses, le film est tout aussi passionnant. Après un succès raisonnable (Astérix contre César, 9 millions d'entrées), un carton phénoménal (Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, 14,5 millions d'entrées) et un échec retentissant (Astérix aux jeux olympiques, 7 millions d'entrées), ce quatrième épisode provoque une guerre dès ses prémices.

Télérama raconte ainsi comment trois projets concurrents se heurtent en 2009. Parallèlement à ce qui deviendra Au service de sa Majesté, le producteur Thomas Langmann, responsable du dernier film, prépare une nouvelle adaptation avec Christophe Barratier, déjà au centre de l'affrontement des Guerre des boutons. De son côté, Luc Besson planche sur son propre film, dont personne ne saura rien. Les mois passent jusqu'à ce que Langmann annonce avoir signé un contrat d'exclusivité avec Gérard Depardieu et Clovis Cornillac, signifiant que lui seul pourra se payer leur présence dans les costumes des gaulois. Une stratégie agressive qui se retourne finalement contre lui puisque c'est Fidélité Films et Laurent Tirard qui obtiennent les faveurs de Hachette, qui possède les droits.

Le réalisateur du Petit Nicolas et son scénariste Grégoire Vigneron veulent dès le début reprendre le contrôle de l'histoire. Le premier explique : "Nous avions choisis de traiter Astérix et Obélix comme des superhéros, et leurs aventures façon James Bond ou Spider-Man." Son collègue ne prend pas les mêmes gants : "Comme la marque avait été abîmée par la médiocrité du précédent épisode, il fallait la régénérer. Astérix et Obélix étaient devenus de simples spectateurs : de Jamel Debbouze en Numérobis chez Chabat, de Benoît Poelvoorde en Brutus dans le dernier film. Il fallait qu'ils redeviennent les héros."

Le petit guerrier futé et le gros au coeur tendre devraient donc retrouver l'âge d'or dans cette aventure qui explore les albums Astérix chez les Bretons et les Normands. Mais les seconds rôles si savoureux ne devraient pas être décevants. Les premières photos dévoilent une Catherine Deneuve au fond de son trône dans un costume fait de tartan, un Fabrice Luchini en César et une Valérie Lemercier dans un accoutrement digne d'une Princesse Leïa asexuée. La comédienne confie d'ailleurs qu'elle a retenu une leçon du tournage : "ne plus se laver les cheveux, parce que la 3D a horreur de la brillance qu'elle prend pour du relief."

Dany Boon fût un temps pressenti pour prendre le relais d'Obélix mais grâce à quelques arrangements financiers qui resteront naturellement secrets, le contrat d'exclusivité de Gérard Depardieu a été racheté et son gros ventre lui est revenu de droit. Pour l'acteur, le rôle est une évidence : "Je n'aurais pas fait deux cent films et un certain nombre de conneries si je n'avais pas été Obélix. Enfant, je ne lisais qu'Astérix. Tintin, je trouvais ça trop bourgeois, je détestais ce chien et ce jeune homme trop bien élevé, ce fouille-merde qui faisait le flic, ça ne m'étonne pas que Spielberg l'ait choisi." Fidèle à lui-même, Depardieu ne mâche pas ses mots non plus. "Laurent Tirard est un type charmant, introverti, réservé. Il possède un sacré savoir-faire technique mais il n'est pas bardé de références comme ces types qui n'ont fait que des films intellos que je voyais traîner chez Maurice (Pialat, le réalisateur)."

Seul visage qui traverse la saga Astérix, Gérard Depardieu y assure une continuité aux côtés d'un Astérix polymorphe dont les moustaches seront portées par Edouard Baer, déjà présent dans Mission Cléopâtre : "Clovis Cornillac avait fait d'Astérix un personnage laborieux, Clavier l'avait joué avec le côté franchouillard d'un de Funès. Avec Edouard, Astérix discute de tout, et c'est un sacré stimulant intellectuel pour Obélix."

Un Astérix philosophe, un Obélix poète, une Catherine Deneuve reine d'Angleterre et une Valérie Lemercier aux cheveux gras croiseront également la route de Charlotte Le Bon, Vincent Lacoste (Les beaux gosses) et Guillaume Gallienne. Un joli programme attendu le 17 octobre 2012.

Retrouvez l'article dans Télérama du 3 décembre 2011.

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