Marie Dubois s'en est allée le 15 octobre, à 77 ans. Elle était l'égérie de la Nouvelle Vague et avait tourné avec les plus grands. Son talent, son charisme et son naturel ont fait d'elle une comédienne brillante, à la voix grave et charmeuse. Ses proches lui ont dit adieu en l'église de Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine) le 22 octobre, rendant hommage à une dame passionnée et passionnante, qui s'est longuement battue contre la sclérose en plaques.
La fille de Marie Dubois, Dominique Rousseau, née de son union avec l'acteur Serge Rousseau, lui-même décédé en 2007, était présente lors des obsèques, accompagnée de sa fille. La tristesse se lit sur son visage, tout comme le réconfort de voir autant de proches venus la soutenir en cette journée douloureuse. À ses côtés, on peut voir Jacques Weber avec qui Marie Dubois avait joué dans le téléfilm Bel-ami en 1982. Il est venu avec sa femme Christine, croisant alors Jean-François Balmer et son épouse Françoise Petit. Le comédien jouait le rôle de l'inspecteur Waldeck dans La Menace (1977), un long métrage de feu Alain Corneau qui vaudra à Marie Dubois le César du meilleur second rôle.
La disparition de Marie Dubois s'ajoute à celle des prestigieux metteurs en scène avec lesquels elle a collaboré : Rohmer dans Le Signe du Lion, Truffaut pour Tirez sur le pianiste et Jules et Jim, Vadim pour La Ronde, Resnais pour Mon oncle d'Amérique, Chabrol pour Rien ne va plus, Sautet pour Vincent, François, Paul et les autres, Corneau pour La Menace. Et puis évidemment, elle a été Juliette, "la fille du guignol" dans La Grande Vadrouille de Gérard Oury.
Le ministère de la Culture dirigé par Fleur Pellerin a déclaré en sa mémoire : "Le mal dont elle souffrait depuis l'âge de 23 ans ne l'avait pas empêchée de devenir une figure radieuse de la Nouvelle vague. (...) Tour à tour émouvante et drôle, tendre et sauvage, elle avait su, tout au long de sa carrière, alterner avec beaucoup de discernement films d'auteur et productions populaires."