Vincent Cassel s'est livré au cours des conversations secrètes de Michel Denisot, diffusées sur Canal+ le 17 juin. En promotion de la comédie dramatique Un moment d'égarement, remake du film de Claude Berri, l'acteur français navigue dans les rues de Montmartre et répond en toute franchise aux questions, tout en veillant bien à ne pas aborder des sujets comme sa vie privée et notamment sa rupture avec Monica Bellucci qui remonte au mois d'août 2013.
Deva et Léonie
Lors de sa balade parisienne, Vincent Cassel (48 ans) ouvre son coeur sur de nombreux sujets et parle ainsi de ses deux filles : Deva (10 ans) et Leonie (5 ans), nées de son couple avec l'actrice italienne Monica Bellucci. "Je vis à Rio. Je vais là où le travail m'appelle et je récupère mes filles partout où c'est possible. Et elles viennent me voir au Brésil très souvent aussi", explique-t-il à propos de son quotidien à des milliers de kilomètres de là.
Et s'il débute ces conversations secrètes en citant ses filles, il les termine de la même manière. Il décrit le genre de père qu'il est : "Avec ma génération, on a la possibilité d'être plus proches de nos enfants. On est plus dans la complicité. Je trouve cela magnifique." Lui qui a choisi très jeune une carrière artistique, imagine-t-il ses propres filles se tourner vers le monde du spectacle ? "Tourner à 15 ans, ce n'est pas la peine. Il ne faut pas exposer les enfants trop tôt. C'est un peu nocif. Il faut vraiment que ce soit un choix."
Pas un mot sur Monica, mais on saura que son projet de film avec elle et sous la direction de son ami Kim Chapiron est quelque peu tombé à l'eau. Il voulait le finir seul mais n'y arrive pas. Il se souviendra aussi qu'il était le maître de cérémonie du Festival de Cannes quand elle était membre du jury en 2006 et il affichera un joli sourire en se remémorant ces moments.
Le père, la "famille" du cinéma"...
Au cours de l'émission, Vincent Cassel parlera évidemment de son père, le comédien Jean-Pierre Cassel. Un père dont il a voulu se démarquer en refusant notamment de tourner avec lui tant qu'il n'avait pas réussi à exister au cinéma, tout en assumant l'héritage en gardant son nom. Depuis qu'il est mort en 2007, il trouve d'ailleurs qu'il lui ressemble. Il restera discret au sujet de sa mère, Sabine Cassel-Lanfranchi, ancienne rédactrice en chef des pages gastronomiques du Elle américain car "elle ne fait pas un métier public, il n'y a pas de raison qu'on en parle". Il se dit très proche de son frère Mathias Crochon et sa demi-soeur Cécile Cassel mais n'aime pas l'usage de l'expression "tribu".
Star du cinéma français, il a son mot à dire sur le milieu. Pour lui, il n'y a pas de "famille", mais du business et des affinités. Il s'est éloigné de Mathieu Kassovitz, le réalisateur du film qui l'a fait exploser, La Haine : "Je ne le vois plus depuis des années. Dans ce métier, c'est difficile de garder des amitiés. Je ne suis pas sûr de travailler de nouveau avec lui, il n'y a pas d'animosité, ni haine, les parcours se sont séparés." La Haine 2, pourquoi pas, "si ça permet à Mathieu Kassovitz de sortir de sa torpeur créative", mais ce sera sans lui.
Avec Maïwenn, la réalisatrice de Mon roi qu'il vient de présenter à Cannes, Vincent Cassel s'est très bien entendu. Mais il n'est pas tendre avec l'ex de la réalisatrice et père de sa fille Shanna, Luc Besson. Ils ont travaillé ensemble sur Jeanne D'Arc : "Je ne le trouve pas sympathique", explique-t-il, tout en le trouvant très centré sur lui-même.
Cette conversation est aussi l'occasion pour Vincent Cassel de parler politique, mais celui qui ne vote pas depuis longtemps ne s'étend pas, n'aimant pas que tout le monde réagisse sur tous les sujets et ne voulant pas dire de bêtises. Mais il ne manquera pas de dire ce qu'il pense de la montée du FN qui représente pour lui une "bande de mecs grossiers et incultes".