La santé de Julian Assange, 50 ans, est pointée du doigt par son demi-frère, le producteur de cinéma Gabriel Shipton. À New York le 13 décembre 2021, il a dit craindre que le fondateur de WikiLeaks ne meure durant la bataille judiciaire contre son extradition du Royaume-Uni aux États-Unis, lors de la manifestation devant le consulat du Royaume-Uni à Manhattan en compagnie d'une trentaine de personnes. Parmi elles se distinguent la comédienne américaine Susan Sarandon qui défend la "liberté pour l'information et le journalisme" et le musicien britannique fondateur du groupe Pink Floyd, Roger Waters. Ce dernier a déclaré : "Nos vie, notre liberté (...) la démocratie (...) dépendent complètement de ce qui se déroule avec Julian Assange."
Gabriel Shipton s'est dit "très inquiet de ce qui pèse au-dessus de la tête de Julian et qui ne fait qu'augmenter la pression". "Nous vivons dans la crainte qu'il ne tienne pas ou qu'il meure carrément durant ce processus" judiciaire d'extradition, a-t-il déclaré à l'AFP. Des craintes déjà exprimées par le frère de Julian Assange et sa fiancée Stella Moris. Maman de deux enfants avec l'activiste australien, elle avait déclaré au Mail on Sunday qu'il avait souffert fin octobre d'un "micro AVC" en prison.
L'Australien, ex-compagnon de Pamela Anderson, est incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres depuis son arrestation par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans à l'ambassade londonienne de l'Équateur où il s'était réfugié alors qu'il était en liberté sous caution. Pour son frère, Julian Assange "n'est plus l'homme qu'il était quand tout cela a commencé" mais "il reste fort et combatif".
Les proches et soutiens du fondateur de WikiLeaks s'expriment après une victoire majeure vendredi des États-Unis dans leur bataille pour obtenir son extradition du fondateur de WikiLeaks, la Haute cour britannique annulant une décision de première instance qui s'y opposait. Julian Assange entend toutefois former un recours auprès de la Cour suprême. Les États-Unis lui reprochent d'avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Poursuivi notamment pour espionnage, il risque jusqu'à 175 ans de prison dans une affaire qui représente, selon ses soutiens, une attaque gravissime contre la liberté de la presse.