Le 17 juillet dernier, Virginie Grimaldi a touché en plein cœur ses abonnés en publiant une photo d’elle et de son petit garçon, de dos, dans la rue. En légende, une lettre aussi tendre que puissante, adressée à son enfant pour ses six ans. Mais derrière l’apparente douceur du cliché se cache un parcours semé d’angoisses et de jugements. "Avoir un enfant à 42 ans, ce n’était pas sérieux", écrit-elle. Une phrase que beaucoup de femmes ayant connu une maternité tardive reconnaîtront.
L’autrice de Il est grand temps de rallumer les étoiles, récompensée Livre favori des Français en 2022, y confesse avoir failli renoncer : "Je risquais ta peau et la mienne, et c’est le genre d’argument que je prends au sérieux, d’habitude. J’ai failli renoncer, ensevelir mon désir sous la peur, te cacher sous un mouchoir et ne pas me retourner."
Mais c’est l’amour, viscéral, qui l’a poussée à aller au bout de ce désir d’enfant : "Le mouchoir était trop petit, ou alors c’est toi qui étais trop grand."
Un message poignant, dans la lignée de ses romans les plus intimes, qui aborde avec justesse les émotions complexes liées à la parentalité, surtout lorsqu’elle survient "hors délai" aux yeux de la société.
Si Virginie Grimaldi est connue pour sa plume feel-good et ses best-sellers vendus à des millions d’exemplaires (Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie, Quand nos souvenirs viendront danser), cette déclaration publique sur son rôle de mère résonne comme un acte profondément personnel et engagé. Dans un monde où la pression sociale autour de la maternité reste forte, avoir un enfant après 40 ans expose encore à de nombreuses critiques.
Or, l’écrivaine n’en est pas à sa première épreuve. En 2010, alors que cette dernière attendait son premier enfant, celui-ci est mort in utero. "Le ciel m’est tombé sur la tête", confiait-elle dans Bliss Stories, décrivant le moment déchirant où son mari a compris, avant elle, que leur bébé ne bougeait plus. Depuis, la maman a eu deux garçons, dont le second est né prématurément en 2019.
Même si elle s’était promis de "ne pas retenter l’expérience", la romancière l’écrit aujourd’hui avec tendresse : "T’es tellement mieux que mes rêves". Une phrase qui en dit long sur le bonheur qu’elle tire de cette maternité tardive, en dépit des peurs, des risques médicaux et des jugements extérieurs.
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