





Au mois de juillet 2023, la vie de Colomban et Marie Soleil a basculé. Alors que leur fils aîné Emile, 2 ans et demi, était gardé par ses grands-parents maternels dans leur maison du Haut-Vernet, il disparaît. Les fouilles ne donnent rien et laissent la famille de ce garçonnet dans une immense détresse jusqu'à ce jour fatidique de mars 2024 où ses ossements sont retrouvés.
La famille nombreuse du petit Emile - sa mère Marie Soleil est issue d'une fratrie de 10 enfants - a été scrutée de toutes parts depuis l'annonce de sa disparition, alors que ce clan, en apparence soudé, était particulièrement discret. Le couple n'a donné aucune interview à part pour le journal Famille chrétienne et se mure depuis dans le silence. Le grand-père maternel d'Emile, kinésithérapeute et patriarche de cette famille nombreuse qui avait la garde de l'enfant et dont le passé a fait couler beaucoup d'encre, est au coeur des spéculations. L'une d'elle a pris de graves proportions et la femme qui en est l'autrice fait désormais face à la justice.
Au mois de juillet 2024, une femme a accusé sur le réseau social Facebook et sous le pseudonyme Philippe Vedovini d'être responsable de la mort de son petit-fils, de fraude à la sécurité sociale ou encore d'attouchements sur des patientes, indique le site de BFMTV. Son procès s’ouvre ce mardi 3 juin, à 14 heures, devant le tribunal correctionnel de Marseille. L’accusée aurait affirmé en ligne, en se présentant comme secrétaire de mairie, que le grand-père d’Émile était responsable de la mort de son petit-fils. Elle l’accusait également de fraude à la sécurité sociale et d’attouchements sur des patientes, des propos jugés diffamatoires. La famille du petit garçon avait alors porté plainte.
Début août 2023, la famille d'Émile se constitue partie civile. Cette décision lui permet d'être informée du déroulement de la procédure et d'avoir accès au dossier judiciaire par l'intermédiaire de son avocat. Quelques mois plus tard, le 28 mars 2024, le parquet d'Aix-en-Provence procède à une mise en situation : L’ensemble des voisins et des témoins visuels, soit dix sept personnes, sont appelés afin de reconstituer le contexte dans lequel Émile a été aperçu pour la dernière fois. Deux jours après, une randonneuse trouve un crâne au milieu d'un étroit chemin forestier situé en contrebas du Haut-Vernet, une zone qui avait pourtant déjà été fouillée. Ce triste jour est retenu comme date officielle du décès d'Emile Soleil. Ses obsèques ont lieu le 8 février 2025 en présence de toute sa famille en la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et il est inhumé à La Bouilladisse, là où habitent ses parents.
Dix jours après le suicide du prêtre qui avait baptisé Emile et à qui Philippe Vedovini reprochait d'avoir parlé à la presse, les grands-parents maternels d'Émile, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, oncle et tante de la victime, sont placés en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre. Par ailleurs, des écoutes téléphoniques avaient dévoilé des dissensions entre les parents d’Émile et ses grands-parents maternels. Toutes ces gardes à vue ont été levées sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. Après une enquête de vingt mois, le procureur estime qu'il y a la probabilité de l’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Emile Soleil. La piste familiale est terminée, sauf si de nouveaux éléments surgissent. L'enquête se poursuit pour homicide volontaire, sans exclure "définitivement l’hypothèse qu’il [puisse] s’agir d’un homicide involontaire." Le mystère plane toujours mais les enquêteurs n'ont pas fini leur travail…