






Personne ne s’attendait à un tel rebondissement dans l’affaire de la disparition et de la mort du petit Emile. Depuis que les ossements du garçonnet ont été retrouvés par une randonneuse, l’espoir de retrouver le fils de Marie et Colomban vivant n’est plus. Mais des questions demeurent : qu’est-il arrivé au petit garçon ? S’est-il perdu tout seul comme cela fut avancé dès le départ ou une personne lui a-t-il fait du mal ? Plus les jours avancent, plus l’hypothèse de l’intervention d’un tiers semble probable. Il suffit d’écouter les propos de Jean-Luc Blachon, procureur d’Aix-en-Provence, lors de la dernière conférence de presse qu’il a donnée.
Plusieurs conclusions en sont ressorties : celle notamment que les ossements retrouvés, dont le crâne du petit garçon, ont mis en lumière le fait qu’Emile avait subi un traumatisme facial violent et que les vêtements que l’on pensait être ceux portés par Emile au moment de sa disparition n’étaient pas ceux dans lesquels le corps s’est décomposé. Autre détail et non des moindres : il a été établi que les ossements et les vêtements ont été déplacés peu de temps avant qu’ils ne soient retrouvés.
Cette conférence de presse faisait suite au placement en garde à vue de Philippe et Anne Vedovini, les grands-parents d’Emile, et de deux de leurs enfants majeurs. Relâchés dans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux, tous ont regagné la commune de La Bouilladisse où Marie et Colomban, les parents d’Emile, les ont rejoints. Mais cela n’empêche pas certains d’avoir des soupçons. D’ailleurs, s’il y a une personne qui a une dent contre le grand-père d’Emile, c’est la soeur du père Claude Gilliot, l’homme qui a baptisé Emile.
Il y a quelques jours, le prêtre a été retrouvé mort chez lui. D'après une lettre laissée à ses côtés dans laquelle il ne mentionne pas l’affaire Emile, il fait comprendre qu’il a mis fin à ses jours en ingurgitant des médicaments. Dans l’émission Enquêtes criminelles qu’a proposée W9 ce 2 avril sur l’affaire Emile, on apprend qu’il a été retrouvé “à genoux, la tête sur son lit en position de prière”. Sa sœur a une idée de la raison qui a poussé son frère à commettre un tel geste et pour elle, pas de doute, Philippe Vedovini est le principal responsable.
Dans un article de Paris Match, il était expliqué que le père Gilliot avait à l’époque de la disparition d’Emile dévoilé des photos de la famille à la presse. Un geste que le grand-père du garçonnet aurait fait payer au prêtre. Mis de côté dans sa paroisse, isolé, le père Gilliot se retrouve dans une situation bien inconfortable, fruit d’un “acharnement” de la part de Philippe Vedovini. Pour un voisin du père Gilliot, difficile d’imaginer cet homme de foi, “très bien et carré”, mettre fin à ses jours sans y avoir été poussé, d’autant plus que “le suicide, ça ne va pas avec la religion.” Une perquisition a d’ailleurs été menée au domicile du prêtre. Elle a permis aux enquêteurs de saisir un ordinateur toujours d’après le voisin. Le moyen peut-être de faire un lien entre les deux affaires qui, pour l’heure, n’en ont aucun…