Le Français Pierre-Ambroise Bosse champion du monde du 800m lors des Championnats du monde d'athlétisme 2017 au stade olympique de Londres, le 8 août 2017.© Abaca
Près d'un mois après la violente agression dont il a été victime dans la nuit du 26 au 27 août derniers sur le parking du casino de Gujan-Mestras (Gironde), Pierre-Ambroise Bosse dit être déjà passé à autre chose. Accusé par son agresseur présumé, un jeune homme de 24 ans, de ne pas avoir livré la vraie version des faits, le champion du monde du 800 m sacré le 8 août dernier s'est exprimé au micro d'Europe 1 le mercredi 20 septembre.
Alors que le jeune homme placé sous contrôle judiciaire prétend que Pierre-Ambroise Bosse l'aurait attaqué avec une bouteille de bière en verre – d'où sa plainte pour "violences volontaires avec arme" –, l'athlète de 25 ans s'en remet à l'enquête. "C'est ridicule, c'est tout", a réagi Pierre-Ambroise Bosse, que l'on a souvent connu plus expressif. "La procédure est en cours et je fais confiance à la justice", ajoute-t-il, posément.
Cet épisode traumatisant, qui aurait pu lui coûter l'usage d'un oeil, lui a permis de repenser son comportement, parfois trop excentrique, comme lors de son interview décalée avec Nelson Monfort juste après sa victoire. "Il ne faut pas déconner sur tout et j'en ai pris conscience avec cette agression", a-t-il confié à Europe 1.
Diminué par 18 jours d'incapacité totale de travail (ITT), contraint de mettre un terme à sa saison, Pierre-Ambroise Bosse songe déjà à son retour à l'entraînement. "Je suis dans l'avenir. C'est terminé, j'ai tourné la page sur cette agression. Maintenant, je suis dans d'autres choses et je vais repartir sur mon entraînement comme je sais le faire", a-t-il expliqué.
Engagé dans la lutte contre les maltraitances faites aux enfants, Pierre-Ambroise Bosse avait décidé de vendre les photos prises juste après son agression, reversant l'argent reçu du magazine VSD à l'association La voix de l'enfant. Lors de l'interview accordée, son agent, Kevin Hautcoeur, avait alors déploré l'absence de secours. "Vous vous rendez compte. Ni les pompiers ni les gendarmes n'ont été prévenus. Ce qui me révolte le plus. C'est dingue, incompréhensible. Il aurait pu y rester", avait-il expliqué.
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