






La journaliste et ancienne membre du CSA Françoise Laborde est en deuil. Le 28 janvier 2025, sa soeur Catherine Laborde est morte à l'âge de 73 ans. "Tu es partie sereinement dans ta maison de l'île d'Yeu que tu aimais tant. Geneviève et moi étions avec toi la semaine dernière, pour des rires entre sœurs. Tu nous as fait cet immense cadeau de nous offrir des derniers moments de conscience et de lucidité", écrivait-elle sur Instagram. Les obsèques de l'ancienne présentatrice météo emblématique de TF1 se sont déroulées le 6 février à Paris, en l'église Saint-Roch. Malgré la douleur causée par la perte de cet être cher, la femme de 71 ans reste engagée pour les causes qui lui tiennent à coeur. Ainsi, à quelques jours de la décision du Conseil d'État sur l'éviction définitive de C8 de la TNT (le 28 février prochain), elle a co-signé une tribune dans Figarovox, avec l'ancien ministre Renaud Dutreil,
La nouvelle avait créé un séisme au sein du monde audiovisuel. Le 24 juillet dernier. L'Arcom a pris la décision de ne pas réattribuer de fréquences à C8 et NRJ12. Bien que la chaîne qui diffuse Touche pas à mon poste ou encore William à midi ait préparé la fin de son aventure, elle a déposé un recours pour contester cette éviction. Et c'est le 14 février prochain que le Conseil d'Etat se prononcera. Quelques jours avant le verdict, Françoise Laborde et Renaud Dutreil se sont exprimés sur le sujet en co-signant une tribune sur FigaroVox intitulée : "La décision du Conseil d’État sur l’exclusion de C8 de la TNT dira où en est la liberté d’expression en France". Un plaidoyer en faveur de la chaîne de la TNT amenée à disparaître. Ils jugent "l'enjeu" de la décision du Conseil d'État "considérable". "La décision que le Conseil d’État va prendre cette semaine, pour invalider ou confirmer l’exclusion de la chaîne C8 de la TNT dira cependant où en est la liberté d’expression dans notre pays", peut-on lire.
Françoise Laborde et l'ancien ministre n'ont ensuite pas tari d'éloges au sujet de C8, qui n'est "pas une chaîne qui ressemble aux élites françaises". "Elle est populaire au sens propre et au sens figuré, première chaîne en audience de la TNT, à l’antenne depuis vingt ans, regardée chaque mois par 40 millions de téléspectateurs, dont une grande partie issue des milieux populaires. Elle a su, indéniablement, capter un public que les médias traditionnels, et peut-être les élites françaises, ont perdu de vue. Loin d’être une simple chaîne de divertissement, elle est capable d’enflammer le débat public, d’être l’objet de controverses, d’en créer de nouvelles, incarnant cette diversité d’opinions, de niveaux socioculturels, de goûts, de langage qui est le corollaire de la liberté d’expression et du pluralisme. Oui, elle suscite des positions politiques, radicalement opposées. De véritables passions même ! Lorsque l’Arcom a exclu C8 de la TNT, les députés LFI ont allumé des feux de joie et les députés de droite ont crié au liberticide. Que serait la liberté d’expression si elle coulait sur les esprits comme l’eau tiède ? Que serait le pluralisme dans l’audiovisuel si toutes les chaînes étaient consensuelles ? Et que serait le droit s’il devait prendre parti pour un camp ou pour un autre ?", ont-ils poursuivi.
Tous deux voient dans cette décision à venir "une boussole pour l’exercice de la liberté d’expression dans notre démocratie" qui fera "date et jurisprudence". Rendez-vous le 14 février prochain pour savoir ce qu'il en est.