Aurélie Dupont, 38 ans, a passé cette dernière année à vivre au rythme des éclats de rire de son deuxième enfant, Georges, fruit de son amour avec Jérémie Bélingard. La danseuse étoile du Ballet de l'Opéra national de Paris, également maman d'un petit Jacques âgé de bientôt trois ans, a en effet mis, pour la seconde fois de son existence, sa vie d'artiste entre parenthèses.
Et lorsqu'il a fallu de nouveau enfiler ses chaussons roses il y a quelques semaines, l'ex-compagne de l'humoriste Gad Elmaleh n'a pas lésiné sur les heures de travail. Car Aurélie est ainsi, une perfectionniste, une passionnée, une hyperactive pour qui les challenges sont un moteur.
De retour dès mercredi 21 septembre sur les planches mythiques de l'Opéra Garnier afin de donner le coup d'envoi de la saison, Aurélie, héroïne du ballet Psyché, a confié au Parisien à quel point ce défi avait été difficile à relever : "J'étais raide, dépourvue de sensations, de force, il a fallu tout recommencer."
Du courage, celle qui est l'une des danseuses les plus connues du pays en possède une grande dose, depuis ses 7 ans, âge auquel elle a décidé de faire ce métier après avoir vu une comédie musicale aux États-Unis. Malgré les obstacles, elle n'a jamais abandonné l'idée de faire de son corps son seul outil de carrière. "On m'a humiliée, dit des choses affreuses. En sortant, j'avais la rage, l'envie de prouver que je pouvais monter très haut", a-t-elle lancé.
Ne vous méprenez-pas, si elle détient une silhouette parfaite et un visage lisse, il n'en va pas de même lorsqu'il s'agit de ce qu'elle est à l'intérieur de cet emballage strassé et costumé. Aurélie Dupont est une femme de caractère, loin du cliché de la ballerine sage : "J'ai fait des régimes parce qu'on me trouvait grosse, mais je suis gourmande : j'aime manger du chocolat, boire du bon vin, fumer une cigarette."
A l'approche de sa retraite (fixée à 42 ans), elle s'est dite sereine et aspire à d'autres envies, comme les voyages ou la création. Cependant, il lui reste encore quelques années avant de mettre au placard ses collants et son tutu. Elle sera notamment prochainement à l'affiche des ballets Onéguine et Roméo et Juliette, une perspective qui l'enchante : "Ce sont les tragédies que je préfère ! C'est fascinant de tomber amoureux sans le dire, de pleurer d'amour, de rage, de tromperie. Et quand ça se termine mal, quand je meurs d'amour, j'adore !"
Pour conclure, elle a dévoilé que, comme chacune, son oxygène se situe chez elle, face aux sourires de ses garçons, qu'elle retrouvera avec grand plaisir une fois ses faux-cils et son justaucorps ôtés...
Bon retour talentueuse Aurélie.
Laureline Reygner
