Benjamin Castaldi : ''Je me fiche qu'on me traite d'inculte''

Animateur phare du PAF et initiateur de la télé-réalité en France, Benjamin Castaldi, 41 ans, n'a plus rien à prouver. Actuellement aux commandes de l'émission You Can Dance sur NT1 avant de reprendre cet été l'animation de Secret Story (pour une sixième saison), l'animateur s'est confié en toute intimité à TV Mag (en kiosques vendredi 2 mars 2012).

"Ce n'est pas si mal de passer à la postérité de son vivant"

Il y a plus de dix ans, c'était un tout jeune Benjamin Castaldi qui lançait Loft Story, première télé-réalité française. Aujourd'hui, il n'a aucun regret. "Ça a été un énorme événement auquel je suis fier d'avoir participé : avec un peu de chance, on se souviendra dans quatre-vingt-dix ans que Benjamin Castaldi a lancé le genre en France", plaisante-t-il. Face aux détracteurs qui qualifient souvent le genre télévisuel qu'il a choisi de télé-poubelle, il déclare : "Il n'a rien de dégradant, comme je peux le lire ici ou là."

Habitué aux gros projets synonymes de stress important, Benjamin Castaldi a gagné en maturité : "J'aime la pression qu'engendrent ces grosses émissions. Depuis le temps, j'ai l'habitude. Quant à l'audience je suis serein." Présent sur la TNT avec You Can Dance à laquelle il a toujours cru, il est revenu au jeu télévisé avec La Roue de la fortune. Et là encore, il est plus que pragmatique concernant les audiences : "Nous sommes satisfaits, car elles sont au-dessus de la moyenne de la case. (...) On ne peut pas changer les habitudes des téléspectateurs en un rien de temps..."

"Je me fiche qu'on me traite d'inculte"

Fier des émissions qu'il anime, il assume pleinement ses choix et semble insensible à la critique. "Je n'en n'ai pas honte. J'adore le divertissement et le grand barnum et j'ai la chance d'en animer. Je me fiche qu'on me traite d'inculte. A ceux-là, je donne rendez-vous au bac à sable", déclare-t-il.

A la fois populaire et souvent critiqué, Benjamin Castaldi se défend sans hésiter face aux attaques. A l'accusation d'être très bling-bling, il répond : "Si, donner, c'est être bling-bling, alors je veux bien l'être. (...) En France, on n'aime pas la réussite : c'est tout de suite suspect. Je gagne bien ma vie, mais je n'ai rien à me reprocher". Mais pas question pour lui d'étaler ses ressources.

"Ma devise c'est : 'Pour vivre heureux, vivons cachés'"

Marié depuis novembre dernier à Vanessa Broussouloux, avec qui il partage une passion pour l'équitation, Benjamin Castaldi explique pourquoi il est si discret sur sa vie privée : "J'ai voulu suivre l'exemple de mes grands-parents pour qui il était important de donner une partie d'eux-mêmes à leur public. (...) En voulant suivre leur conseil, je me suis brûlé les ailes."

Celui qui forme une famille recomposée avec sa femme et ses trois enfants - Simon et Julien, nés de son union avec Valérie, et Enzo, né de son union avec Flavie Flament -, se protège donc beaucoup. "Le cercle s'est simplement resserré aux amis", explique-t-il.

Ses enfants, qui ont subi la séparation et le divorce, sont véritablement sa priorité. Et s'il ne veut plus parler de sa séparation avec Flavie Flament, il se livre sur sa propre histoire : "Il me manquera toujours quelque chose : le souvenir de mon père et de ma mère ensemble."

Benjamin Castaldi a aussi la chance d'avoir des enfants qui relativisent, et qui prennent du recul face aux "caricatures" dont leur père peut être l'objet : "Ça ne doit pas être tous les jours facile, surtout le lendemain des Guignols, qui ne me ratent pas, ou après la lecture de certains articles qui me font passer pour un débile. Heureusement, ils arrivent à relativiser... Tout comme moi."

A noter qu'hier, jeudi 1er mars, le premier prime-time en direct de You Can Dance a enregistré un score modeste, avec un peu moins de 600 000 téléspectateurs (2,5% de part d'audience). L'audience est donc en baisse par rapport à la semaine passée où le deuxième numéro du programme avait rassemblé 727 000 téléspectateurs (2,9% de PDA). Le score d'hier se rapproche hélas de celui du lancement de l'émission le 17 février dernier, qui avait conquis 580 000 téléspectateurs pour 2,4% PDA.