





Benjamin Castaldi a souvent évoqué la mémoire de ses grands-parents, Simone Signoret, la mère de sa maman Catherine Allégret, et Yves Montand, son père adoptif. Le célèbre présentateur télé leur a même consacré plusieurs livres, Maintenant il faudra tout se dire (Albin Michel, 2004), Simone Signoret (Albin Michel, 2010) et Je vous ai tant aimés...: Montand et Signoret, un couple dans l'Histoire (éditions du Rocher, 2021). Plus récemment, l'ancien animateur de Loft Story et de Secret Story a même soufflé l'idée à l'auteur Eric-Emmanuel Schmitt l'idée de la pièce de théâtre Bungalow 21, qui évoque le séjour de ses grands-parents dans un hôtel de Los Angeles, bouleversé par la présence de Marilyn Monroe. Mais il y a un autre projet, sur Simone Signoret et Yves Montand, auquel il n'adhère pas du tout ! Et Benjamin Castaldi n'a pas hésité à le faire savoir, en égratignant ce projet très attendu.
Le 1er octobre 2025 sortira en effet dans les salles Moi qui t’aimais, un biopic réalisé par Diane Kurys dans lequel Marina Foïs et Roschdy Zem campent les rôles des célèbres grands-parents de Benjamin Castaldi. Le long-métrage, qui a fait partie de la sélection Cannes Classics 2025, évoque le lien d'amour qui unissait Simone Signoret et Yves Montand, malgré sa liaison avec Marilyn Monroe et "toutes celles qui ont suivi", selon le résumé publié par Allociné. Ce film n'est pas du tout du goût de Benjamin Castaldi, qui s'est fendu d'une tribune particulièrement virulente, dans Paris Match, le 22 juin 2025, dans laquelle il dit tout le mal qu'il pense de ce projet ! Et l'animateur ne mâche pas ses mots...

"Il y a des films qui rendent hommage, écrit Benjamin Castaldi. D’autres qui travestissent. 'Moi qui t’aimais', réalisé par Diane Kurys, prétend célébrer mes grands-parents. Il les efface. Il les réinvente. Il les instrumentalise." L'animateur en est persuadé : ce long-métrage "n’est pas un hommage". "C’est une fiction paresseuse, bâtie sur des figures déformées et soumises aux codes idéologiques de notre époque", poursuit-il, parlant de "récupération". "'Moi qui t’aimais' réécrit l’histoire en s’autorisant tous les raccourcis émotionnels d’un féminisme devenu dogmatique, s'emporte Benjamin Castaldi. Le film s’autorise un glissement insidieux : faire de Simone une éternelle victime silencieuse, et de Montand un prédateur mondain, lisse et fuyant, quasi-manipulateur. Ce n’est pas le vrai Montand. Et ce n’était pas ça, leur histoire." Pour l'ancien présentateur de la matinale de Europe 2, le film passe à côté de son sujet.
Visiblement très remonté, l'ancien chroniqueur de Touche pas à mon poste assure que son grand-père "n’était pas un salaud". "Il était complexe, engagé, fier, colérique parfois, passionné toujours, assure-t-il. Il avait ses failles, ses contradictions, mais il n’a jamais été cet homme fade et fuyant que montre le film. Et surtout, il n’a jamais été ce 'mâle toxique' taillé pour plaire à une époque." Quant à la Simone Signoret qu'il a vue à l'écran, ce n'était pas, non plus, sa grand-mère, assure-t-il, sur le site de l'hebdomadaire. "Où est passée sa puissance ? Sa voix rauque et lucide ? Son humour ravageur ? Son intelligence politique ?", s'interroge Benjamin Castaldi. "Ce film ne montre rien de ce qui faisait d’elle une actrice hors pair, une intellectuelle libre, une femme de combat. Il n’en reste qu’une silhouette douce, docile. Tout ça n'est qu'un 'cliché commode', écrit l'animateur, dans Paris Match. "J’aurais aimé être ému, conclut-il. J’ai été trahi (…) Leur histoire mérite mieux que cette relecture opportuniste, idéologiquement biaisée, et dramatiquement fade." Ça, c'est ce qui s'appelle une critique au vitriol.