Long métrage très attendu puisqu'il relate la relation mythique de deux icônes françaises, Yves Montand et Simone Signoret, Moi qui t'aimais, réalisé par Diane Kurys et avec Roschdy Zem et Marina Foïs dans les premiers rôles, a débarqué au cinéma le 1er octobre 2025. Petit-fils de l'actrice, Benjamin Castaldi a pris la parole concernant l'oeuvre et, avec son franc-parler bien connu, il a donné son point de vue sur l'oeuvre.
"Les acteurs ont beau être justes dans leurs sentiments, le manque de ressemblance interdit toute identification avec leurs illustres modèles. Il en résulte une catastrophe cinématographique qu'on se dépêchera d'oublier... En mémoire d'Yves Montand et de Simone Signoret...", écrit en story Instagram Benjamin Castaldi citant la critique du Figaro. "Tout est dit, merci pour eux", ajoute le présentateur.
Le mari d'Aurore Aleman précise ensuite sa pensée, en utilisant des mots très forts : "Aujourd'hui, c'est Simone Signoret et Yves Montand qu'on bafoue. (...) On falsifie leur histoire, on défigure leur vérité. Mais ils n'étaient pas des rôles à réinventer. Ils étaient chair, courage, contradictions. Leur héritage, leur nostalgie, personne n'a le droit de les voler. Trahir la mémoire, c'est assassiner l'éternité. Et pour Simone et Yves, ce crime est impardonnable."
© Instagram
Au mois de juin, un mois après la présentation au Festival de Cannes de Moi qui t'aimais, Benjamin Castaldi s'était exprimé dans les colonnes du Figaro déjà : "À l’ombre du mouvement #MeToo – que je respecte profondément dans ce qu’il a permis de révéler – le film s’autorise un glissement insidieux : faire de Simone une éternelle victime silencieuse, et de Montand un prédateur mondain, lisse et fuyant, quasi-manipulateur. Ce n’est pas le vrai Montand."
C'est dans Le Point que la réalisatrice Diane Kurys avait réagi aux paroles du célèbre animateur, fils de Catherine Allégret, la fille unique de Simone Signoret : "Une fois l'envie incrustée en elle, Diane Kurys avait d'ailleurs rencontré Benjamin Castaldi à plusieurs reprises. Cordial, il avait évoqué avec elle l'adaptation possible de l'autobiographie de Signoret, La nostalgie n'est plus ce qu'elle était, carton de librairie paru en 1976 dont les droits appartiennent à sa mère, Catherine Allégret. Celle-ci n'a pas donné suite. 'Je pense que Castaldi s'imaginait producteur de mon film, ce qui n'aurait jamais été le cas', avance Diane Kurys, qui a continué l'aventure en se documentant grâce aux nombreuses interviews accordées au fil du temps par le couple et aux témoignages d'amis encore en vie." Par ailleurs, elle a montré son film à Carole Amiel, la dernière compagne du chanteur-acteur et mère de son fils, Valentin et celle-ci ne conteste pas sa vision.
De son côté, Benjamin Castaldi s'est lui aussi plongé dans le souvenir de sa grand-mère et de son illustre compagnon en se consacrant à la pièce Bungalow 21. Mise en scène par Jérémie Lippmann, celle-ci réunit pour la première fois Mathilde et Emmanuelle Seigner et met en lumière la rencontre puis les déboires dans le Beverly Hills Hotel de Los Angeles en 1960 de deux couples iconiques du cinéma, Simone Signoret-Yves Montand (Mathilde Seigner-Michaël Cohen) et Marilyn Monroe-Arthur Miller (Emmanuelle Seigner-Vincent Winterhalter). Deux visions différentes mais qui peuvent s'apprécier par tout un chacun.
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