





Voilà plusieurs décennies qu'Emmanuelle Béart multiplie les projets avec d'innombrables grandes figures du 7ème art français. Sa brillante carrière, l'heureuse maman de trois enfants l'a décortiquée aux côtés de Léa Salamé sur les ondes de France Inter ce lundi 24 février 2025. Avec franchise, la célèbre actrice de 61 ans a évoqué les oeuvres qui l'ont particulièrement marquée. "Il y a des moments où on en perd la tête", a reconnu Emmanuelle Béart. "Il y a des moments où c'est plus difficile de rentrer chez soi".
Intriguée par sa confidence, la compagne de Raphaël Glucksmann l'a alors interrogée à ce sujet : "Vous avez perdu la tête vous à des moments ?". Ce à quoi son invitée de marque a répondu : "Cela m'est arrivé deux fois de façon assez importante. Les enfants du désordre (1989 ndlr) où je jouais une jeune femme droguée qui sortait de taule avec Yannick Bellon, film magnifique... Et Une femme française (1995 de Régis Wargnier ndlr) parce que le sujet était complètement tabou. Une femme qui couche avec un Allemand et il y a une des réactions qui étaient d'une telle violence... Et chez les journalistes et dans la rue. Cela a été très très dur.
Pour les besoins du tournage, Emmanuelle Béart avait accepté d'incarner Jeanne, mariée à Louis, un lieutenant d'infanterie interprété par son ex-compagnon Daniel Auteuil. Mais l'amour de sa vie fut rapidement envoyé au combat avant d'être capturé par les soldats du Reich. Emprisonné pendant cinq ans dans les années 40, ce dernier a alors pu la retrouver. Le couple ayant construit une vie famille s'est envolé pour Berlin où Jeanne eut une aventure avec un allemand prénommé Mathias... Mais manifestement, Emmanuelle Béart ne regrette pas de s'être lancée dans l'aventure.
"Il y a un film que vous retenez pour lequel vous avez plus de tendresse que d'autres ?", s'est interrogée Léa Salamé. "Je dirais que le grand souvenir et celui que j'ai payé très cher, c'est celui je pense que c'est une femme française. Pour le voyage... Wargnier, le voyage... J'ai payé le plus cher mais c'est celui qui m'a le plus embarquée", a ajouté l'épouse de Frédéric Chaudier. "Celui qui m'a le plus fait rêver. On est partis à Damas, vous imaginez aujourd'hui ? (...). Cela été un immense voyage. Après mois ce qui m'intéresse vraiment, ce qui m'a toujours passionné c'est cette terre étrangère que sont les metteurs en scène. C'est à chaque fois le voyage dans une autre culture, dans une autre religion. Ce qui est très joli c'est que vous faites votre valise pour aller tourner et en fait la valise elle ne sert à rien parce que tout est inconnu et parce que tout est à refaire toujours".