Dans leur domaine de Vaison-la-Romaine, Benoist, le mari de Mimie Mathy, s'adonne à une activité 7 jours sur 7 "au grand désespoir" de sa femme

Depuis ses débuts dans le monde du petit et du grand écran, Mimie Mathy n’a jamais quitté les plateaux de tournage. Âgée de 68 ans, l’actrice, humoriste et chanteuse s’est imposée comme une figure incontournable de la télévision française. Formée à l’atelier de Michel Fugain à la fin des années 1970, elle y apprend le chant, la danse et la comédie avant de se lancer seule sur scène.

Mais c’est en 1997 que tout bascule. Cette année, France 2 diffuse le premier épisode de Joséphine, ange gardien, où elle incarne le personnage principal de Joséphine Delamarre. Le succès de la fiction est immédiat. Les rediffusions deviennent cultes et les audiences explosent. Vingt-huit ans plus tard, la série reste un pilier du paysage audiovisuel français. Et outre le célèbre feuilleton, entre deux tournages, Mimie Mathy enchaîne les projets : spectacles, téléfilms, tournées des Enfoirés… L'actrice ne s'arrête pas, au grand bonheur de ses fans de la première heure. 

Si Mimie Mathy n’a jamais quitté la lumière des projecteurs, son mari Benoist Gérard, lui, s’épanouit dans un tout autre univers. Cuisinier de formation, il partage sa vie avec l’actrice depuis 2005. Ensemble, ils mènent une existence bien remplie entre Paris et Vaison-la-Romaine, où la comédienne possède des attaches familiales. Tout commence en 2008, quand le couple décide de passer une partie de son temps dans le sud de la France. Après des années passées derrière les fourneaux de son restaurant parisien, Benoist Gérard choisit de raccrocher son tablier pour profiter de la douceur provençale. Mais très vite, un nouveau défi s’impose à lui. En contrebas de leur maison, les vignes locales attirent son regard. En 2011, il se lance un pari fou : produire son propre vin. 

Il apprend alors les bases du métier. "J’ai acheté tous les bouquins qui existaient, regardé des vidéos, assisté à des conférences", confie-t-il au Dauphiné. Deux ans plus tard, le premier millésime voit le jour. Le domaine prend alors un nom inventé par Mimie elle-même : Minoist, contraction de “Mimie” et “Benoist”. Une idée pleine d’humour et d’amour, à l’image du couple.

Aujourd’hui, le Domaine Minoist s’étend sur 2,3 hectares de vignes. "C’est comme en cuisine : si tu as un mauvais produit, tu ne peux pas faire un bon plat", explique Benoist Gérard, toujours dans les colonnes du Dauphiné. Dans ses préparations, il mêle infusions, décoctions et huiles essentielles "de carotte, de fenouil, de cannelle, de poivre de Timut, de clou de girofle…", des ingrédients qu’il connaît bien, mais qu’il applique cette fois à la terre plutôt qu’à l’assiette. Toujours aussi passionné, il reconnaît que cette nouvelle vie est loin d’être de tout repos : "Je travaille sept jours sur sept, au grand désespoir de ma femme ! Mais pour moi c’est un bonheur, ça fait partie de mon équilibre de vie".