Les jours avancent et l'enquête autour de la mort du jeune Medhi Narjissi connaît de nouveaux rebondissements. Pour rappel, l'espoir du rugby français se trouvait avec l'équipe de France de rugby des moins de 18 ans pour un stage au Cap, en Afrique du Sud en août dernier. Lors d'une sortie sur une plage, le jeune rugbyman du Stade toulousain est porté disparu dans de graves circonstances, visiblement emporté par une vague. Depuis, chacun tente de se rejeter la faute et dernièrement, le président de la Fédération française de rugby (FFR), Florian Grill a pris la parole.
Pointé du doigt par le père du jeune rugbyman disparu, le dirigeant a tenu à donner sa version de l'histoire, affirmant qu'il avait même songé à démissionner à la suite de ce drame. "Après avoir annoncé le drame à Jalil, dans nos échanges, j'ai vraiment senti qu'il ne voulait pas me voir, que j'incarnais le mal absolu parce que je lui avais annoncé la disparition de son fils", a-t-il notamment déclaré dans une interview accordée à L'Équipe. Ce lundi 30 septembre, c'est au tour d'Arnaud Dupin, avocat de Stéphane Cambos, le manager de l'équipe de France de rugby des moins de 18 ans, de prendre la parole, pour annoncer que son client a décidé de porter plainte contre la FFR pour dénonciation calomnieuse.
En cause, un rapport d'enquête interne effectué par la fédération et rendu public, dans lequel la responsabilité du staff encadrant Medhi Narjissi et ses coéquipiers est mise en cause. Si tous les membres ont été suspendus, Stéphane Cambos a décidé de contre-attaquer en portant plainte, assurant qu'il n'est pas à l'origine de la séance en mer qui a causé la disparition en mer à seulement 17 ans de Medhi Narjissi. Selon lui, c'est Robin Ladauge, préparateur physique, qui aurait pris cette décision. "Stéphane Cambos n'a jamais pris ses jeunes pour les amener sur la plage. (...) C'est quand il a vu que la baignade était organisée à son insu qu'il est descendu sur la plage. C'est à ce moment que le préparateur physique et ceux qui étaient autour ont stoppé la séance. (...) Si la baignade s'arrête quand Stéphane Cambos intervient, c'est bien qu'il n'est pas d'accord avec ce qu'il se passe", assure son avocat, Me Arnaud Dupin, dans Sud-Ouest.
Très remonté contre l'institution principale du rugby français, Stéphane Cambos compte bien faire entendre sa version des faits et son avocat ne mâche pas ses mots. "Ce rapport (de la FFR) est indigent et scandaleux (...) Dans son rapport, la FFR s'interroge sur les conditions d'organisation de cette séance tout en indiquant que Stéphane Cambos était au courant des dangers de Dias Beach. Cela revient à le désigner pour responsable de la disparition de Medhi Narjissi. Cela s'appelle une exécution", conclut Me Arnaud Dupin.