Equipe de France : Entre séduction et défaite, bilan du premier match des nouveaux Bleus !

Hier soir, à Oslo, la nouvelle équipe de France de football était partie affronter de solides Norvégiens, à l'occasion du premier match sur le banc Bleu du nouveau sélectionneur tricolore, Laurent Blanc.

On nous avait promis plus de jeu, plus de fraîcheur, plus d'envie, et, hormis le résultat négatif (défaite 2 buts à 1), nous n'avons pas été déçus. En effet, à part la génération 1987 (Samir Nasri, Jérémy Ménez, Hatem Ben Arfa, Karim Benzema...), très peu des joueurs alignés hier se connaissaient ou avaient déjà joué ensemble. Il était donc délicat de trouver des automatismes avec si peu de préparation, comme le regrette le nouvel entraîneur dans les pages de L'Equipe : "Il y avait beaucoup de choses à voir mais on a eu peu de temps pour le faire en détail. Il fallait mettre un système de jeu en place, une philosophie, et, à la fois, être performant. Nous y sommes presque arrivés mais on n'a pas obtenu un bon résultat."

C'est effectivement l'impression, mitigée, que l'on ressent. On a assisté à du jeu, parfois beau (notamment en première mi-temps où la France était beaucoup plus équilibrée et concentrée tactiquement, qu'en deuxième... après six changements), ce qui est très encourageant. Laurent Blanc est d'ailleurs conscient du positif de cette première sortie : "Je suis satisfait du jeu produit. La seule déception, et elle est de taille, c'est le résultat. Mais dans le contenu, j'ai vu de bonnes choses."

Le gros chantier de cette équipe new look était naturellement sa défense. En alignant les athlétiques et techniques Philippe Mexès (rassurant capitaine) et Adil Rami (à la hauteur de sa première sélection malgré des passages un peu brouillons), Laurent Blanc dessine une base qui pourrait séduire rapidement si les deux joueurs trouvent une complicité et une entente. Mais cette première sortie est encourageante.

Les autres joueurs à s'être distingués sont Yann MVila et Samir Nasri. Le premier en récupérateur a abattu un énorme travail et a toujours relancé proprement, alors que le second, en fin créateur, a prouvé qu'il était extrêmement précieux dans la conservation du ballon devant et dans la dernière passe.

Après une première mi-temps réussie, les entrées de Ben Arfa et Ménez en deuxième période ont même failli être décisives, puisque l'attaquant marseillais, d'une superbe frappe du gauche de 25 mètres, ouvrait le score pour les Bleus peu après la reprise. Malheureusement et trop rapidement derrière, la France encaissait deux buts sur deux erreurs individuelles : le premier sur un manque d'agressivité de Guillaume Hoarau (par ailleurs très utile dans son rôle de pivot) lors d'un coup franc norvégien qui semblait anodin, le deuxième sur un mauvais contrôle de Lassana Diarra, qui permettait à un attaquant norvégien d'être lancé seul face à Ruffier, le gardien français.

Resteront ces nouveaux visages pleins d'envie, ces séquences de jeu très encourageantes et beaucoup de fraîcheur, ce qu'on attendait en somme, de façon à envoyer le plus rapidement aux oubliettes ce dimanche noir de juillet, qui avait vu des enfants gâtés refuser de s'entraîner. Remodelée et encadrée par certains retours indispensables (Lloris, Toulalan, Gourcuff, Ribéry, Malouda, Sagna), cette équipe-là peut avoir beaucoup d'espoir, comme le prouve le résumé ci-dessus.
A suivre...

Adam Ikx