"J’y ai laissé quatre ans de ma vie. C’était intense et absolument passionnant", a confié Eric Dupond-Moretti à Léa Salamé sur le plateau de Quelle Époque! ce samedi 27 septembre 2025. Il a expliqué à travers cette phrase la raison pour laquelle, depuis son départ du ministère il y a un an, il n’était plus jamais repassé place Vendôme, tant la peine restait vive.
Ministre de la Justice de juillet 2020 à septembre 2024, l’avocat n’a pas caché l’ambivalence de ses sentiments mais ne souhaite par parler de manque au sujet de son ancien poste : "Je pense que c’est excessif de dire les choses de cette façon mais ce qui est vrai c’est que vous êtes frustré parce qu’il y a des textes sur lesquels vous avez beaucoup travaillé et ce n’est pas vous qui les portez. Mais c’est le jeu." Ce jeu, il a également consisté à devoir jongler entre ses obligations professionnelles et sa vie personnelle. Depuis 2016, Eric Dupond-Moretti partage la vie de la chanteuse Isabelle Boulay, rencontrée lors d’un dîner privé organisé par des amis communs.
Pacsé depuis 2021 avec la mère de Marcus, né en octobre 2008 d’une précédente union avec le producteur Marc-André Chicoine, Eric Dupond-Moretti s’est souvenu des difficultés rencontrées dans son couple pendant cette période.
Éternellement reconnaissant envers sa compagne d’avoir accepté qu’il devienne ministre, avec tout ce que cela impliquait, il a déclaré : "Quand j’étais avocat, il m’arrivait souvent de partir le vendredi soir, rentrer le lundi voire le mardi, j’arrangeais mon agenda. J’en étais le maître. Mais ministre non, c’est fini." Une situation d’autant plus compliquée qu’Isabelle Boulay partage sa vie entre Paris et le Québec, où vit son fils dont elle a la garde partagée. "J’allais voir Isabelle sur la banquise, au Canada, et elle venait évidemment beaucoup plus souvent. Quand vous êtes ministre les choses sont bien plus difficiles." Le couple a également dû traverser la pandémie mondiale séparément, chacun sur un continent différent, laissant alors place à des rumeurs de rupture rapidement balayées d'un revers de main.
Les difficultés, Eric Dupond-Moretti en a connues d’autres lors de son passage au ministère. Il s’est souvenu, ému, du procès pour prise illégale d’intérêt dont il a fait l’objet avant d’être relaxé : "Ça a été compliqué. On me reprochait d’avoir donné une suite à une procédure initiée par Nicole Belloubet. D’emblée je vis ça comme une totale injustice [...] C’était infiniment douloureux pour moi". Il s'est également interrogé sur ce qui aurait pu se passer s’il n’avait pas été blanchi par la justice : "Je ne dis pas que je me serais foutu en l’air mais ça aurait été sortir par la porte de service, on aurait retenu que ça. [...] Il faut vivre une injustice pour savoir ce que c’est", a confié Eric Dupond-Moretti, encore profondément empreint des années passées au ministère de la Justice.
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