Mardi 28 mai 2024, TF1 diffusait la première partie de la finale de Koh-Lanta, Les Chasseurs d'immunité. Lors de la course d'orientation, ils sont trois à s'être qualifiés : Léa, Meïssa et Julie. Pour Pauline, l'aventure s'arrête donc là, juste avant les poteaux. Pour Purepeople.com, la fromagère de 29 ans revient sur son élimination du jeu, sa relation avec Amri, les différentes stratégies mais aussi son retour à une alimentation normale, très encadré par la production.
Qu'est-ce qui se passe dans votre tête lorsque vous réalisez que vous êtes éliminé aux portes de la finale ?
Je crois que je ne réalise pas sur le moment, quand le dernier poignard est trouvé. Mais par contre je réalise quand je me retrouve face à Denis Brogniart. L'émotion me prend, la déception aussi.
D'après vous, qu'est-ce qui a fait que vous n'avez pas réussi à vous qualifier pour les poteaux ?
Je n'ai tout simplement pas réussi à gérer la boussole. Je savais pertinemment que je ne savais pas m'en servir. Sauf qu'avant de partir, je ne pensais pas aller aussi loin et je n'ai pas jugé bon de m'entraîner. Voilà ce que ça m'a coûté. J'ai écouté les conseils donnés par Léa avant l'épreuve. Mais malheureusement arrivée face à la boussole je ne me souvenais plus. Je ne savais pas que la flèche rouge devait rester sur le Nord et qu'il fallait ensuite s'orienter. C'était compliqué.
Comme le dit Denis Brogniart, vous êtes la seule à avoir trouvé deux repères et deux balises. Comment le vivez-vous ?
Les balises et les repères, est-ce que c'est un coup de chance ? Je ne sais pas. Meïssa m'a devancé pour le premier poignard. Et sur la deuxième zone, j'étais complètement à l'opposé de l'endroit où il fallait chercher. Même si je voyais qu'Amri et Julie étaient dans la bonne direction, je n'ai pas réfléchi.
Pourquoi ne pas vous être rapprochée d'eux ?
Dans ma tête, j'ai voulu persister. Je ne sais pas pourquoi, je me suis entêtée à rester dans ma zone. Je n'y connaissais rien. Est-ce qu'à un moment donné j'ai manqué totalement de lucidité après deux heures d'épreuve ? Je pense oui. Voilà pourquoi je n'ai pas voulu les suivre.
Julie a trouvé le dernier poignard sans avoir trouvé la balise et en ayant perdu sa boussole... Qu'en pensez-vous ?
Là pour le coup, elle a eu la bonne intuition de suivre Amri. Je pense que suivre un candidat était le mieux qu'elle puisse faire dans son cas. Donc bravo à elle.
Au tout début de l'aventure, vous semblez plutôt en retrait chez les jaunes. Finalement vous êtes l'une des dernières jaunes encore dans la compétition. Comment l'expliquez-vous ?
C'est vrai que j'ai vécu un début d'aventure difficile. Je me suis vachement repliée, dans ma coquille alors qu'au quotidien je ne fais pas ça. Au final, le mental que j'ai toujours eu m'a permis de tenir bon et de gravir des échelons petit à petit, comme dans la société.
Votre relation avec Amri semble avoir joué un rôle là-dedans. Qu'en pensez-vous ?
J'ai eu beaucoup de mal à lui faire confiance pendant très longtemps. Lui faisait tout pour que je lui fasse confiance, donc c'est quand même arrivé à un moment. Je suis toujours restée sur mes gardes, donc j'ai pas mal avancé dans l'ombre, toujours avec Léa bien sûr. Puis à force de persévérance, quand j'ai vu que je pouvais m'allier à Amri, j'ai pris un peu plus d'assurance.
Vous avez voté contre Sébastien a deux reprises, certains considèrent cela comme de la traîtrise. Qu'en pensez-vous ?
J'entends parfaitement qu'il soit fâché. Dire le contraire, ce serait mentir. Mais on n'a pas la même définition de trahison. Pour moi, c'est regarder quelqu'un dans les yeux et lui dire : "Ecoute, je ne voterai jamais contre toi." Ce n'est pas ce que j'ai fait dans cette aventure. Si j'avais voté contre Léa ou Amri, là ça aurait été une véritable trahison. Voter contre Sébastien n'est pas une trahison mais juste un choix stratégique pur et dur.
A un moment du jeu, Amri s'est allié à Meïssa. Qu'en avez-vous pensé ?
C'est pour moi que du positif parce que mine de rien grâce à cette alliance, plusieurs jaunes ont pu être sauvés. Ils ont monté une stratégie dans l'ombre, mais pas tant dans l'ombre que ça parce qu'Amri nous tenait au courant. Je n'ai rien contre l'alliance, au contraire. Il ne faut pas oublier à quoi cela à servi.
Certains internautes estiment que vous vous êtes cachée derrière Amri pour éliminer les plus forts... Qu'en pensez-vous ?
C'est leur point de vue. Moi j'ai avancé comme je le souhaitais, personne ne m'a mis de couteau sous la gorge pour voter contre untel ou untel. J'ai toujours voté en mon âme et conscience. Il y aura toujours des gens qui critiquent, je n'y peux rien. Ça fait partie de l'humain et aussi du jeu. Il y a des millions de téléspectateurs, on ne peut pas plaire à tout le monde et j'en suis consciente.
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous ?
Le manque de nourriture, sans hésitation ! Le sommeil, les relations humaines, ce n'était rien à côté de la faim. C'était vraiment quelque chose de très présent dans ma tête. En dehors des épreuves, je ne pensais qu'à ça, c'était terrible.
Comment se sont déroulées les retrouvailles avec vos proches ?
C'était top, émouvant avec mes parents et ma soeur. Mon compagnon était venu me chercher à la gare quand je suis rentrée. C'était aussi émouvant mais comme on s'était vu il n'y a pas si longtemps dans le jeu, le manque était moins présent.
Quel a été votre premier geste au retour ?
Quand on n'avait pas la nourriture sous les yeux, je m'imaginais manger des choses grasses, sucrées... Toujours dans l'excès. Et puis à la sortie du jeu, on est encadré par une équipe médicale qui nous réalimentent petit à petit. Merci à eux d'ailleurs parce que sans cadre, on aurait eu beaucoup de problèmes derrière. Donc je n'ai pas eu le choix, j'ai mangé ce qu'on m'a donné et c'était très bon d'ailleurs. Je me souviendrai toujours de ma petite salade de crudités (rires).
Et en rentrant à la maison ?
Pas de gros plaisir. Parce qu'entre le moment où le jeu s'arrête et le moment où on rentre chez nous, il y a quand même quelques jours qui s'écoulent. On a le temps de se réhabituer. Le manque de nourriture qu'on a subi pendant plus d'un mois, on finit par l'oublier. Donc quand je suis rentrée chez moi, je n'avais plus du tout cette obsession pour la nourriture, je ne me suis pas jetée sur tout ce que je voyais.
Qu'est-ce qui a changé dans votre vie depuis Koh-Lanta ?
Personnellement, rien. Mais j'ai appris les valeurs des choses simples.
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