Gérard Depardieu est de retour à Cannes, un an après avoir été au coeur du scandale avec la présentation en parallèle du Festival de Welcome to New York, librement inspiré de l'affaire politico-médiatique DSK. Cette année, il présente en compétition The Valley of Love de Guillaume Nicloux, pour lequel il a retrouvé Isabelle Huppert, après Les Valseuses (1974) et Loulou (1980). En interview pour le magazine Gala, c'est avec sa franchise légendaire qu'il réagit à différents sujets : le Festival, la caricature de Catherine Deneuve dans Charlie Hebdo qu'il commente sans détour ou encore le dernier coup d'éclat de Sophie Marceau.
S'il est sur la Croisette, c'est uniquement pour le réalisateur Guillaume Nicloux. Gérard Depardieu se montre en effet aujourd'hui très critique à l'égard de cette manifestation : "Parce que ça a changé. Je reste avec les Cannes des années 70, ceux des grands cinéastes italiens. Quand Marco Ferreri avec Jean-Pierre Rassam terrorisaient la Croisette avec La Grande Bouffe, quand Marguerite Duras venait présenter Le Camion..., c'était autre chose ! (...) Cannes, l'an dernier, avec le film sur DSK, est un mauvais souvenir. Et puis j'y ai trop chaud ! (...) Mais ce n'est vraiment que pour lui [Guillaume Nicloux]. En plus, le film est présenté en fin de compétition et l'après-midi, comme ça, ça nous évite tous les cons !"
Et s'il défend les actrices - louant au passage le talent de sa partenaire Isabelle Huppert –, il n'aura pas le même discours à propos de Sophie Marceau qui n'a pas été tendre avec lui dans son entretien pour Society, où elle le décrit comme un "prédateur" : "Ni touché, ni choqué, non. Elle l'a ressenti comme ça. Elle était très jeune quand on a tourné ce film avec Pialat [Police, en 1985, NDLR], et c'est vrai qu'à l'époque, j'étais un peu prédateur. Et un peu con aussi. Donc ses propos ne sont pas gênants. C'est ce qu'elle pense, alors pourquoi pas, ça ne me dérange pas du tout ! Ce qui me touche, parfois, c'est que je me demande pourquoi il n'y a que chez elle que l'on voit tantôt un sein, tantôt une culotte..." Un petit tacle au passage pour la membre du jury qui a involontairement dévoilé sa culotte sur le tapis rouge, dix ans après avoir montré son sein...