Golshifteh Farahani est une artiste déterminée et une femme fascinante, et réciproquement. Dans son interview pour le magazine Grazia actuellement en kiosques, la jeune femme de 32 ans revient sur le tournage du film Les Deux amis, son parcours et sa vie qui n'est pas un long fleuve tranquille. Elle y glisse une confidence de taille : son mariage.
On l'avait vue au côté de Louis Garrel, réalisateur des Deux amis qui a écrit le rôle de Mona rien que pour elle. En couple, ils ont fini par prendre des chemins séparés et, en juillet, il confirmait leur séparation tout en précisant être resté très ami avec elle - tout en évitant de dire à quand remontait la rupture. Lors de son passage à Cannes, la jeune femme semblait déjà laisser entendre que leur histoire était terminée. Le tournage éprouvant pour Golshifteh a peut-être eu une incidence sur leur relation, car elle confiera à Grazia : "Pour la première fois, j'ai eu l'impression d'être une mauvaise actrice. Une fois le tournage fini, j'étais complètement détruite. (...) Louis m'a détruite mais sans le vouloir. Et il a eu raison, le résultat est extraordinaire", raconte la comédienne, ajoutant qu'elle tournerait de nouveau avec lui sans problème : "Louis est un génie."
Alors, qui est dans le coeur de la belle Golshifteh ? Elle le confiera en début d'interview, jouant avec son alliance, après s'être vu retourner la question "tu es mariée ?" qu'elle avait elle-même adressée à la journaliste : "Oui, depuis cinq mois, avec un Australien." L'Australie, un pays qu'elle a découvert depuis le tournage de Pirates des Caraïbes 5 : "J'avais toujours refusé d'y aller parce que c'est très loin. Mais aujourd'hui, c'est exactement la raison pour laquelle je pourrais y vivre : c'est à l'autre bout du monde."
Exilée d'Iran, Golshifteh Farahani a posé ses valises en France. Elle a mis sept ans à se sentir chez elle ici, pestant contre la bureaucratie française qui l'empêche de trouver un appartement ou décrivant Paris à la fois comme "exceptionnelle" et comme "la ville des gens malheureux". Elle souhaite désormais s'en éloigner : "Si je n'étais pas actrice, je choisirais l'Australie." Mais au fond, c'est dans son pays d'origine qu'elle se voit vivre, et nulle part ailleurs : "Et ce problème me suivra toujours."
Persona non grata en Iran, "plus qu'un dealer d'héroïne", elle revient sur son cliché pris par Mondino seins nus pour les révélations des César en 2012 et se remémore, trois ans plus tard, du magazine Egoïste où elle apparaissait nue : "Quand j'ai fait les photos d'Egoïste, c'était quelques mois après la polémique des César qui m'avait valu une interdiction définitive de rentrer en Iran. J'étais tellement en colère, peinée, que je voulais dire : tout ce qu'on fait subir aux filles en Inde, en Afrique, en Syrie, c'est vraiment à cause de ce corps-là ? (...) Quand le magazine est sorti trois ans après, je n'avais plus de colère, plus de défense. Ça a été très violent, je me suis tout repris dans le visage. Quand je regarde cette couverture, j'y vois de la douleur, on dirait un oiseau tombé de l'arbre."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Grazia du 4 septembre
Les Deux Amis, en salles le 23 septembre.
