En 2022, le public a fait la connaissance d' Illa, jeune chanteuse originaire de Vairé, située dans le département de la Vendée. Cette année-là, elle participait à The Voice sur TF1, et tentait sa chance au sein de l'équipe de Vianney. Illa s'est malheureusement faite éliminer à l'occasion des Cross Battles, face à Léna Maire, une candidate de 17 ans pour qui les téléspectateurs avaient voté à 79%.
Malgré la défaite, lIla a persévéré et est aujourd'hui une artiste accomplie. Elle a même récemment sorti un nouveau single, appelé Colamaya. Le 13 octobre prochain, elle est par ailleurs attendue sur la scène de La Boule noire, une salle de concert située à dans le quartier de Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris.
Mais dans la journée de mercredi 13 août, ce n'est pas pour parler de sa musique qu'Illa s'est exprimée sur ses réseaux sociaux. L'interprète a raconté un épisode sombre qui lui est arrivé il y a quelques mois. "J'ai été agressée par trois hommes, trois policiers, alors que je rentrais chez moi en vélib", commence-t-elle son récit sur Instagram. Illa explique que les représentants des forces de l'ordre l'ont interpellée de manière injustifiée, lui ont demandé à répétition où elle se rendait et si elle avait consommé de l'alcool ou de la drogue, pour finalement l'embarquer sans ménagement au commissariat dans l'idée de "vérifier tout ça".
"Je leur dis qu'il n'y a aucun souci, que je peux y aller sans refuser d'obtempérer, mais que je veux juste prévenir quelqu'un d'où je suis. (...) Et là, tout bascule. L'un m'arrache le téléphone. Il jette mon vélo au sol, m'attrape violemment les bras, me menotte derrière le dos. Les menottes sont tellement serrées que j'aurai des bleus au poignet. Ils me jettent à l'arrière de la voiture, encerclée par ces trois hommes. Et je vous passe les remarques sexistes et ambigües. Ca a été les minutes les plus longues de ma vie où je me suis demandé ce qu'ils allaient me faire", détaille-t-elle, encore très marquée.
Finalement, Illa aura passé 14 heures dans une cellule, entourée d'hommes "complètement drogués et bourrés". Au lendemain, la chanteuse était libre de partir mais pas question d'en rester là. "Je suis revenue deux heures après avec mon père pour avoir une explication". Le commissaire en chef du commissariat s'est alors simplement confondu en excuses pour ce qu'il s'était passé mais a regretté qu'il n'y avait rien à faire si ce n'est porter plainte auprès de l'IGPN. Problème, Illa n'avait aucune preuve de ce qu'elle avançait.
Avec ce témoignage glaçant, Illa espère bousculer la normalisation des violences policières. "Déjà qu'on est en sécurité nulle part, maintenant je peux pousser ce sentiment d'insécurité encore plus loin : il s'étend aussi à ceux qui sont censés nous protéger".
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