Personne n'est éternel, pas même Pierre Arditi. Pourtant, à le voir toujours aussi actif, on en croirait presque qu'il est invincible. On aurait pu l'imaginer si, il y a deux ans, il ne s'était pas écroulé sur scène alors qu'il jouait la pièce Le Lapin aux côtés du Muriel Robin Théâtre Edouard-VII, à Paris. Et pas qu'une fois mais deux. Premier malaise en septembre 2023, puis un second au mois de décembre alors que le médecin l'avait éloigné de la scène plusieurs semaines pour qu'il se repose et qu'il récupère. Deux épisodes lui ont permis de prendre la décision de se ménager.
A l'occasion de la sortie prochaine de son livre Le souvenir de presque tout, le 13 novembre 2025 aux éditions du Cherche-Midi et alors qu'il joue au théâtre Montparnasse avec la pièce Je me souviendrai… de presque tout (deux titres d'œuvres extrêmement proches !), Pierre Arditi accorde une interview au Parisien. Au cours de cet entretien réalisé le 29 octobre dernier, quelques minutes avant qu'il ne monte sur scène, Pierre Arditi se confie sur la mort qu'il appréhende. Le comédien de 80 ans sait bien qu'un jour tout s'arrêtera du jour au lendemain, mais il a bien du mal à s'y faire. C'est pourquoi il a écrit son livre, pour ne pas oublier tout ce qu'il a vécu. "À un âge, malheureusement pour moi, on arrive dans les derniers lacets. La mort, ça me fait pas peur, ça m’emmerde. C’est très joli la vie. J’avais envie de la retraverser un peu par certains côtés comme ça. Parce qu’au moment où je l’écris, c’est comme si je le vivais. Ce livre, c’est une mémoire, pas des mémoires", explique Pierre Arditi au Parisien.
Et pour vivre plus longtemps et partager encore de très beaux moments avec le public mais aussi avec sa compagne, l'actrice Évelyne Bouix, Pierre Arditi se montre raisonnable. Il a apporté un changement censé dans sa vie. "Je ne fais plus en même temps les tournages et le théâtre, qui me faisaient travailler à la fois dans la journée et le soir. Ou je joue, ou je tourne. Ça m’a apporté un calme dont maintenant j’ai besoin. Je ne suis plus un mustang, je suis un percheron. Ce n’est pas pareil. Je fais gaffe", fait-il savoir au Parisien.
Un percheron que l'on espère voir et entendre encore bien des années
player2
player2
player2
player2