Juan Carlos Ier : Una Historia Real, chanson punk de toutes les insultes, punie
Publié le 3 avril 2012 à 14:04
Par Guillaume J.
Le trio punk de Ségovie Ardor de Estomago s'en prend très violemment au roi Juan Carlos Ier d'Espagne (photo : le 28 mars 2012 lors des Prix Don Quichotte du Journalisme) dans sa chanson Una Historia Real. Après l'avoir interprétée en festival en 2009, le groupe a été condamné à 900 euros d'amende pour insultes jeudi 29 mars 2012.
Le trio punk de Ségovie Ardor de Estomago s'en prend très violemment au roi Juan Carlos Ier d'Espagne dans sa chanson Una Historia Real. Après l'avoir interprétée en festival en 2009, le groupe a été condamné à 900 euros d'amende pour insultes jeudi 29 mars 2012.
Le roi Juan Carlos Ier d'Espagne avec la reine Silvia aux Prix Don Quichotte du journalisme à Madrid le 28 mars 2012.
Le roi Juan Carlos Ier d'Espagne avec la reine Silvia aux Prix Don Quichotte du journalisme à Madrid le 28 mars 2012.
Le roi Juan Carlos Ier d'Espagne avec la reine Silvia aux Prix Don Quichotte du journalisme à Madrid le 28 mars 2012.
Le roi Juan Carlos Ier d'Espagne avec la reine Silvia aux Prix Don Quichotte du journalisme à Madrid le 28 mars 2012.
Le roi Juan Carlos Ier d'Espagne avec la reine Silvia aux Prix Don Quichotte du journalisme à Madrid le 28 mars 2012.
Le roi Juan Carlos Ier d'Espagne avec la reine Silvia aux Prix Don Quichotte du journalisme à Madrid le 28 mars 2012.
Le roi Juan Carlos Ier d'Espagne avec la reine Silvia aux Prix Don Quichotte du journalisme à Madrid le 28 mars 2012.
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Ils ont ramassé toutes les casseroles possibles et en ont même rajouté quelques-unes au chapelet : en accusant le roi Juan Carlos Ier d'Espagne d'être un "dictateur" ami de Franco, en le traitant de "bâtard" et de "fils de p***", en évoquant ses prétendues liaisons extra-conjugales et ses relations avec des truands, ou encore en le rendant responsable de la mort de son frère, un groupe punk espagnol s'est exposé à d'inévitables représailles.

Jeudi dernier, le groupe Ardor de Estomago a ainsi été condamné par le tribunal Audiencia National à payer une amende d'un montant relativement symbolique - 900 euros - pour insultes au roi après avoir enregistré et interprété en 2009 sa chanson politiquement très incorrecte lors d'un festival à Ségovie, révèle le site PunkMusicAbout.com. Le maire de la municipalité, Pedro Arahuetes, avait d'ailleurs dû se dédouaner en affirmant qu'il n'était pas au courant de la teneur de la chanson du trio de Ségovie. Le titre de cette petite merveille de littérature, qui utilise une photo de l'époque de la dictature où Juan Carlos apparaît au côté de Franco : Una Historia Real (Une histoire vraie).

"Qui a tué son propre frère avec un flingue ? Qui a été nommé pour lui succéder par un infâme dictateur ? Qui a été avec "l'éléphant blanc" [allusion à la tentative de coup d'Etat de 1981, dont Juan Carlos aurait été partie prenante, NDLR] ? Qui était l'ami de Franco ? Qui se fait offrir des bateaux par des capitalistes ? Qui est au-dessus des lois et se la joue populaire ? Qui traîne avec des gangsters ? Qui a couvert ses arrières grâce au secret d'Etat ?" : et à chaque fois la même réponse, "le fils de p*** de roi Juan Carlos, le fils de p*** de roi - bâtard !"

En fait d'histoire vraie, on note que les rockeurs se sont vraisemblablement contentés de faire une compil' de scandales supposés, de secrets d'Etat soupçonnés et d'attaques gratuites : si la fidélité du roi Juan Carlos Ier à la reine Silvia est depuis longtemps sujette à caution et était encore une fois visée il y a quelques semaines par un brûlot s'intéressant notamment à une prétendue love affair entre le monarque et Lady Di, si les circonstances exactes de la mort accidentelle de son jeune frère Alonso en 1956 à Estoril n'ont jamais été avérées (la version officielle veut qu'un coup de feu est parti alors qu'Alfonso nettoyait un pistolet, mais d'autres versions font état d'un coup de feu accidentellement tiré par Juan Carlos), et si certaines zones d'ombre ont régulièrement attisé la verve des détracteurs, les allégations quant à la profession de sa défunte maman Maria Mercedes de Bourbon-Siciles et la qualification d'ami de la dictature semblent, elles, hasardeuses, dans un pays qui considère très majoritairement son roi comme l'instigateur, le garant et le symbole de la démocratie.

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