





Bientôt sur la scène du Festival d’Aurillac, Julien Doré a accepté de répondre aux questions du journal Le Populaire du Centre avant le top départ de l'événement le 6 juin prochain. Papa d'un petit garçon depuis 2021, le chanteur de 42 ans qui a remporté la Nouvelle Star n'a jamais dévoilé le visage de son enfant et reste très pudique concernant sa vie privée. Pourtant il s'est laissé aller à quelques confidences auprès de son confrères, notamment sur les valeurs qu'il aimerait inculquer et transmettre à son fils.
Il souhaite ainsi lui transmettre les valeurs "de respect, d’écoute, de silence". "C’est difficile, à 4 ans, d’expliquer que le travail de papa n’est pas juste magique, de lui dire qu’il y a des ficelles techniques, technologiques, qui ont demandé énormément de travail. Pour lui quand une baleine vole, c’est une baleine qui vole ! Mais ça passe plutôt par ce qui nous entoure", ajoute l'artiste qui a sorti l'album Imposteur le 8 novembre 2024.
L'artiste - qui pourrait bien s'être marié en secret - a également confié vouloir donner à son fils les valeurs de l’observation. Il explique avec sagesse : "C’est la chance de vivre dans un endroit bercé par des choses bien plus puissantes que nous, êtres humains. Donc, les valeurs sont plutôt celles de l’observation, du respect de l’écoute et du silence. Si je n’avais qu’une envie, celle de revenir là où j’étais né, c’est pour pouvoir me taire dans une passion où souvent, on me demande de parler, alors que j’aimerais juste chanter ou parler sur scène. Souvent, se taire, c’est comprendre."
Très heureux de ne plus habiter dans une grande ville - il vit dans les Cévennes - celui qui n'a jamais dévoilé l'identité de la mère de son fils regrette cette tendance à l'accélération massive de la société. Lucide, il reste au fait de ce qu'il se passe dans les grandes villes même s'il s'est isolé à la campagne. "La distance n’empêche ni d’observer, ni d’analyser, ni de comprendre. La distance n’est pas une fuite forcément, mais plutôt de se dire “tout va trop vite, on est en train de faire n’importe quoi, est-ce que j’ai bien saisi ce qui est en train de se jouer ?” Le problème, c’est le pouvoir. On se rend compte que le champ d’action que nous avons est faible. Pourtant, malgré tout, on nous culpabilise sur notre rôle d’être humain et de citoyen", indique-t-il.
Ajoutant un aspect politique à son discours, il remarque : "On est, au quotidien, les responsables de ce qui nous attend. Ces choses-là sont définies par des gens qui pourraient les changer, d’un point de vue politique. Il y a un cynisme dans cette culpabilisation qui me révolte un peu. Finalement la nature qui m’entoure m’apaise et, à la fois, elle ne m’empêche pas d’être conscient de l’époque dans laquelle on vit et de la façon dont elle est en train de tourner". Un constat amer mais sans doute véridique ?