





Le prince Emmanuel-Philibert de Savoie et ses tantes, les princesses Maria Pia, Maria Gabriela et Maria Beatrice, vont-ils obtenir gain de cause après avoir attaqué en justice le gouvernement italien ? Pour le savoir, il faudra attendre encore un peu mais l’affaire est au cœur de tous les esprits. En cause ? Des bijoux de famille d’une valeur de plusieurs millions d’euros que, selon eux, l’état italien se serait octroyés. Explications.
En 1946, Umberto II fait déposer des bijoux de famille dans les coffres de la banque d’Italie, aujourd’hui protégés “par 11 scellés dans les souterrains du palais Koch, à Rome” précise le magazine Point de vue en kiosque ce mardi 3 juin. Des biens que le prince Emmanuel-Philibert de Savoie estime appartenir aux héritiers de la famille royale, puisqu’achetés avec les deniers personnels du clan : “On a des preuves, des factures du joaillier Musy, qui montre bien que ses achats ont été réalisés avec des fonds privés” a précisé le prince au magazine Point de vue.
Mais justement, l'ex de Clotilde Courau et compagnon d'Adriana Abascal, qui avait saisi la justice en 2022, a été débouté, le tribunal de Rome ayant jugé le 15 mai dernier “les preuves avancées par les Savoie insuffisantes, rejetant ainsi leur demande en restitution.” Ultime recours envisagé par Emmanuel-Philibert de Savoie et les siens : celui de porter l’affaire à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
On ignore l’exact contenu des scellés dissimulés depuis 1946 mais quelques informations ont été données. “Certains parlent d’un diadème de diamants et de perles poire, de deux bracelets ainsi que de plusieurs colliers et broches” et certaines “estimations s’attardent sur le nombre de pierres précieuses montées sur ces bijoux : 6732 diamants et 1000 perles d’une valeur qui oscillerait, selon les sources, entre plusieurs dizaines et plusieurs centaines de millions d’euros.” Un butin non négligeable qui mérite bien de se battre. Mais si la Cour Européenne des Droits de l’Homme ne leur donne finalement pas raison, un unique moyen serait alors possible pour les récupérer : la restauration de la monarchie. Autant dire que c’est loin d’être gagné.