






Ces derniers temps, Emmanuel-Philibert de Savoie a fait parler de lui pour des raisons personnelles. Après des années d’un mariage a priori sans nuage avec Clotilde Courau, la mère de ses filles Vittoria et Luisa, le prince révélait en être séparé depuis 4 ans. Ce qui a permis de mettre en lumière l’identité de sa nouvelle compagne pas si inconnue. L’heureuse élue répond au doux nom d’Adriana Abascal, est ancienne Miss Mexique et s’est affichée à plusieurs reprises aux côtés du prince avant même que la rupture avec Clotilde Courau ne soit officialisée.
Si le prince de Savoie n’a pas voulu s’étaler plus longuement sur le sujet mais avoue être très heureux, c’est sans doute parce qu’il a d’autres batailles à mener. Parmi elles, l’honneur de ses ancêtres et la mémoire de sa famille. En 1946, son grand-père Umberto II fait déposer des bijoux (dont des perles, des diamants et un diadème notamment) à la banque d’Italie. Une manière de protéger ses biens alors même que la monarchie s’apprête à être renversée. Mais voilà, plus de 77 ans plus tard, ces trésors sont toujours sous scellé et semblent avoir été décrétés comme appartenant à l’Etat. Un fait que le prince Emmanuel-Philibert de Savoie conteste depuis un long moment.
Si le prince est si sûr de lui, c’est parce que les procès-verbaux de l’époque qu’il a récupérés attestent que les bijoux ont été “confiés” à la république italienne et qu’ils doivent être “tenus à disposition de qui de droit.” Dans un article de presse (Corriere della Sera) qu’il a repartagé dans sa story Instagram ce 25 mars (voir le diaporama), Emmanuel-Philibert de Savoie prouve que pour l’heure, malgré sa pugnacité, la situation est toujours la même. Et s’il affirme que le clan reste soudé et se prête main forte autour de cette affaire, l’un d’entre eux n’est pas vraiment de cet avis.
Aimone di Savoia, fils d’Amédée de Savoie, prétendant et concurrent principal de son cousin Victor-Emmanuel (père d’Emmanuel-Philibert) au trône d’Italie, a indiqué que la démarche du prince “n’avait pas de sens”, relançant ainsi la rivalité entre les deux familles. “Le fait même qu’Umberto II ait confié les bijoux à la banque d’Italie prouve bien qu’ils n’étaient pas une propriété privée” a indiqué Aimone rajoutant que la Constitution est très claire : “Tout est saisi.” Ce à quoi Emmanuel-Philibert a répondu au travers du journal que “les bijoux déposés à la banque ne sont pas les joyaux de la Couronne mais des biens personnels qui appartiennent aux héritiers d’Umberto II et ne doivent pas faire l’objet d’une confiscation par l’Etat.”
Une procédure judiciaire est toujours en cours et Emmanuel-Philibert envisage même de faire intervenir la Cour européenne des droits de l’Homme. Il confiait encore il y a quelques jours au Corriere della Sera : "Nous avons proposé une médiation, elle a été rejetée et il y a un procès en cours. Mon grand-père les a confiés à la Banque d'Italie car tout le monde pensait que l'exil serait de courte durée." Un conflit loin d'être terminé.