Tous les jeudis soir, Laurent Ruquier est fidèle au poste, au Studio Gabriel. Il s'installe avec la même étincelle dans l'oeil pour enregistrer un nouveau numéro de son talk show On n'est pas couché, diffusé le samedi suivant, et suivi par 1,5 à 2 millions de téléspectateurs. À la radio aussi, il est toujours bien installé dans son siège et dope les audiences : avec Les Grosses Têtes sur RTL qu'il présente depuis un an et demi, il a redonné du sang neuf à une émission en perte de vitesse...
Dans un long entretien accordé à Marie-Claire, en kiosques le lundi 7 mars, l'animateur, parmi les plus en vue du paysage audiovisuel français, tente d'expliquer ce succès auquel il n'était finalement pas préparé. "C'est nouveau pour moi d'être vainqueur. Dans mon enfance, mon adolescence, j'ai plus été habitué à perdre", admet celui qui a été "complexé socialement". Aussi, cette réussite ressemble-t-elle fort à une revanche sur ce complexe : "J'ai tellement souffert ! Si les gens savaient à quel point je comprends et je ressens."
Et avec le succès vient l'argent... et l'amélioration du niveau de vie. "Je gagne beaucoup d'argent. Trop d'ailleurs, je ne m'en suis jamais caché. (...) Je profite d'une situation qu'on m'offre. Je ne vais pas refuser. J'en donne une partie aux impôts et j'en suis très fier", se félicite Laurent Ruquier, qui confie même ne pas vouloir gagner davantage. "Pour faire quoi ? J'ai déjà trois maisons. Il y a un moment où je n'ai pas besoin de plus", rétorque-t-il là où ses homologues n'en ont parfois jamais assez.
Finalement aujourd'hui, le confort financier lui apporte une qualité de vie même s'il tient à rester un homme simple. "Quand je descends dans un hôtel, je n'ose pas demander des choses. Je me déplace en taxi en classe affaires (...) mais je lui demande de ne pas faire le tour de la voiture pour venir m'ouvrir la portière. Je trouve ça con, je déteste ça. Je considère qu'on est quand même assez grand pour ouvrir une porte. Voilà, ce genre de trucs, ça me dérange", poursuit l'animateur de France 2.
D'ailleurs, quand il a commencé à bien gagner sa vie, Laurent Ruquier a aussitôt songé à mettre à l'abri ses parents modestes en leur achetant une maison et à leur faire profiter de ce confort : "Hélas (ma maman) n'en a pas profité longtemps. Je la lui ai achetée quand mon père est décédé, et elle est décédée peu de temps après lui. (...) En revanche, je les ai fait voyager tous les deux."
Joachim Ohnona