Cet été, cela fera deux ans, déjà, que Jane Birkin nous a quittés. L’actrice et chanteuse franco-britannique, connue notamment pour son histoire d’amour avec Serge Gainsbourg, a été retrouvée sans vie, à son domicile parisien. Une ville qu’elle n’habitait toutefois que partiellement, elle qui adorait se réfugier dans sa maison Bretonne.
Une propriété que Jane Birkin avait baptisée Kachalou (en hommage à ses filles avec la première syllabe de chacun de leur prénom, en comptant Kate Barry), et qui a été vendue après sa mort à une célèbre romancière. A savoir Aurélie Valognes, à qui l'on doit notamment Mémé dans les orties, un livre qui s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires et qui a été traduit dans une quinzaine de langues.
Dans son prochain roman, intitulé La fugue et à paraitre le 12 mars prochain aux éditions JC Lattès, "l’héroïne emménage dans une maison qui respire le passé de sa précédente occupante", raconte Paris Match dans son édition du jour, ce jeudi 6 mars. On comprend ainsi qu’Aurélie Valognes s’est inspirée de sa propre histoire, elle qui a écrit ce nouveau livre dans l’ancien manoir de Jane Birkin.
"Une vieille demeure de 14 pièces", qui était le parfait endroit pour accueillir nos confrères, à qui Aurélie Valognes a indiqué vouloir transformer ce lieu en résidence d’écrivaines. Pas question pour autant d’enlever tout ce qui pourrait rester de Jane Birkin, dans cette maison. D’ailleurs, "des bibelots sont comme figés sur une table de chevet, et des bottes de pluie continuent de sécher dans le cellier, des mois après la dernière promenades", relève Paris Match.
Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon les filles de Jane Birkin, avaient eu la lourde tâche de devoir faire le tri dans les affaires de leur célèbre mère, après sa mort. Mais elles "n’ont vidé les lieux que partiellement". En accord avec la nouvelle propriétaire, "elles ont laissé des meubles, de la vaisselle, et même la plupart des livres de la bibliothèque".
"Des dizaines d’ouvrages en français et en anglais qui prennent la poussière. Des classiques de la littérature, de Victor Hugo à Lewis Carroll, et également de nombreuses biographies de rois et de reines, de Guillaume Le Conquérant à Elizabeth 1er." Aurélie Valognes précise ne pas croire au "cadavre dans le placard, pas plus qu’aux fantômes". Mais savoir que cet endroit a été habité, cela lui plait : "J’aime les endroits qui ont une âme. J’ai par exemple retrouvé une lampe de résistant, qui servait à envoyer des signaux lumineux. Ça c’est incroyable !"
Quant à ses envies de transformer ce lieu en une résidence d’écrivaines, Aurélie Valognes en dit plus : "Je ferai peut-être deux sessions par an, avec cinq personnes. Il y a assez de chambres pour que chacune puisse s’isoler. Quelqu’un sera là pour cuisiner le midi et le soir, afin qu’elles ne s’interrompent que pour les repas. En revanche, quand moi je viendrai écrire, je serai seule. Je ne peux pas travailler entourée."
Un projet qui pourrait toutefois ne pas s’inscrire sur le long terme, puisqu’elle ne se voit pas vivre éternellement dans cette maison (rappelons qu’elle vit cependant la majeure partie de son temps dans une autre maison, qu’elle a achetée il y a plusieurs années à Dinard) : "J’aime l’idée de n’être que de passage, il y a eu des propriétaires avant moi comme il y en aura après." Une phrase qui vient alors conclure cet entretien.