






Qu'il est loin de le temps où Harry assurait, tel un prince, les événements de la royauté britannique avec le sourire. Désormais, lorsqu'il est de retour sur ses terres natales, le fils de Charles III et de la regrettée Lady Diana, c'est plus souvent pour des obligations judiciaires. Preuve en est avec son arrivée ce 8 avril 2025 devant la cour d'appel pour contester la décision le privant d'une protection policière lorsqu'il se trouve au Royaume-Uni. Cette affaire, examinée sur deux jours, oppose le duc de Sussex, installé aux Etats-Unis depuis 2020 avec sa femme Meghan Markle et leurs deux enfants Archie et Lilibet, avec le ministère britannique de l'Intérieur, qui a déjà obtenu raison à deux reprises dans ce dossier. S'il a fait la démarche de venir à Londres, à l'inverse d'autres événements familiaux ou pour aller au chevet de son père malade du cancer ou prendre des nouvelles de sa belle-soeur elle aussi face à la maladie, Harry pourrait ne pas être présent à cette audience, car elle devrait se dérouler en partie à huis clos pour préserver des informations de sécurité "hautement confidentielles".
Selon les informations du Daily Mail, le prince Harry n'a pas rendu visite à son père Charles III. En effet, s'il a atterri depuis Los Angeles ce dimanche 6 avril, il n'a pas croisé le roi qui était à Highgrove, sa demeure privée dans le Gloucestershire, se reposant avant son déplacement en Italie pour une visite d'état. Le fils d'Elizabeth II a ainsi voyagé directement pour Rome avec sa femme, la reine consort Camilla, dès lundi 7 avril. Encore une fois, celui qui a appris ses problèmes de santé par voie de presse manque de voir son père... Une nouvelle occasion manquée pour le père et son fils de renouer, après la sortie fracassante de ses mémoires, Le Suppléant, en janvier 2023.

En quittant ses fonctions au sein de la famille royale et en déménageant avec son épouse - le fameux Megxit -, Harry et elle ont perdu la protection systématique de la police aux frais du contribuable britannique, le Home office ayant opté pour une protection au cas par cas. Cependant, un porte-parole du prince avait affirmé qu'il ne "réclam(ait) pas un traitement de faveur", mais simplement une application "juste et légale" des règles de protection. Un sujet sensible pour le prince Harry rappelle l'AFP, puisque sa mère, la princesse Diana, a perdu la vie dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu'elle était pourchassée par les paparazzis. Avoir un garde du corps semble dont indispensable en raison de son nom, même si son statut a changé. Depuis sa naissance, il a toujours été protégé, d'ailleurs, Graham Cracker, un de ses anciens gardes du corps vient de disparaître. Une triste nouvelle qui a dû raviver beaucoup de souvenir.
S'il a perdu plusieurs batailles sur ce sujet, le duc de Sussex a remporté celle contre les puissants tabloïds britanniques et a conclu début janvier un accord financier avec le propriétaire du Sun. L'audience devant la Cour d'appel intervient quelques jours après un coup dur pour le fils cadet du roi, qui a annoncé fin mars avoir renoncé à être le parrain de son ONG Sentebale, fondée en 2006 au Lesotho pour venir en aide aux orphelins du sida, après un violent conflit interne. Le régulateur britannique des organisations caritatives s'est saisi du litige le 3 avril en ouvrant une enquête. Ce dont Harry s'est dit "soulagé", dénonçant les "mensonges" de l'actuelle présidente, Sophie Chandauka.