






Un autre drame s'est produit en parallèle de la mort du petit Emile ces derniers jours. En fait, le prêtre ayant baptisé l'enfant au sein de la chapelle située dans la rue Lieutaud à Aix-en-Provence s'est ôté la vie, comme l'a révélé le quotidien local La Provence. Une tragédie qui a fortement marqué ses anciens fidèles. L'une de ses amies s'est justement confiée dans les colonnes du journal régional. Elle décrit notamment le suicide du Père Gilliot comme étant "imprévisible". Sa mort a eu lieu avant une série de rebondissements intervenus dans l'affaire Emile ces derniers jours. Pour rappel, les grands-parents de l'enfant avaient été placés en garde à vue par les autorités en charge de l'enquête. Tout comme un oncle et une tant du garçonnet. Cependant, ils ont tous les quatre été libérés sans poursuites 48 heures plus tard. De plus, une perquisition avait également été menée il y a quelques jours chez le Père Gilliot.
"L’une des amies de Claude Gilliot vient de faire un AVC. Je suis abasourdie, ces malheurs, ce n’est pas possible", a également ajouté l'amie du prêtre citée par La Provence. Pour rappel, le Père Gilliot faisait partie de la confrérie des Pénitents gris, présente depuis le XVIIe siècle à Aix-en-Provence. Cet ordre administre la chapelle de la rue Lieutaud, où plusieurs notables de la ville ont pris l'habitude de s'y rendre. La famille du petit Emile fréquente d'ailleurs assidûment ce lieu de culte, et serait justement à l'origine de l'éviction du prêtre. Un différend aurait éclaté entre le grand-père de l'enfant et l'homme d'église. Ce dernier aurait été "violemment" pris à partie par Philippe Vedovini durant l'été 2023. Il lui reprochait alors d'avoir confié une photo de sa famille à Paris Match. Face aux insultes du grand-père d'Emile, le prêtre aurait refusé de s'excuser, car il était sûr de sa bonne foi.

Au final, Philippe Vedovini aurait menacé de ne plus fréquenter la chapelle de la rue Lieutaud avec le reste de sa famille tant que le Père Gilliot y officierait. Un ultimatum qui aurait convaincu la confrérie des Pénitents gris d'écarter le prêtre. Finalement, l'homme d'église a reçu une lettre de l’archevêque le 19 octobre 2023, qui l'informait de la décision des Pénitents gris de lui retirer ses pouvoirs de chapelain. "Je regrette profondément que l’exercice de votre ministère ait entraîné un tel rejet de ceux que vous étiez envoyé servir. Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez venir m’entretenir de cet épisode", était-il précisé dans ce courrier.
"Il a été totalement abandonné", a notamment affirmé un proche de l'homme d'église auprès de La Provence, qui estime par ailleurs que cette sanction était "disproportionnée". Suite à cet éviction, le Père Gilliot aurait déclaré "avoir perdu sa raison d'exister", avant de s'enfoncer dans une profonde dépression. De son côté, le diocèse a publié un communiqué suite au décès de l'homme d'église dans lequel une "mort naturelle" était évoquée, ce qui a plongé les proches du prêtre dans un grande colère. "Du pur déni", "En laissant un message d'adieu ?", ont-ils notamment réagi.