Ce dimanche 13 avril, la circulation a quelque peu été perturbée car c'est le marathon de Paris qui a pris possession de la capitale. Un marathon de Paris remporté par le Kényan Benard Biwott et l’Ethiopienne Bedatu Hirpa, arrivés vainqueurs parmi les quelque 56 000 coureurs. L’athlète kényan a été le premier à boucler le parcours de 42,195 kilomètres en 2 h 5 min 24 s, quand l’Ethiopienne s’est, elle, imposée en 2 h 20 min 45 s, rapporte l'AFP. Des scores qui impressionnent, d'autant que les coureurs se font de moins en moins rares en Hexagone.
En effet, alors que la 48e édition du Marathon de Paris vient de trouver ses deux vainqueurs, on note depuis quelques années un engouement inédit pour la course à pied en France, qui doit beaucoup aux réseaux sociaux, comme Le Parisien le rappelle si justement. Et grand nombre de ces runners ont en commun l'utilisation de l'appli Strava. Une application qui peut rendre fou, grâce à laquelle coureurs et cyclistes mesurent leurs performances et les montrent à leur communauté. Si celle-ci séduit chaque année un peu plus, elle avait néanmoins créer du grabuge à l'Elysée.
En effet, nos confrères du Parisien, rappellent dans leur édition du samedi 12 avril, à la veille du marathon de Paris, que Le Monde avait publié le 30 octobre dernier les StravaLeaks. Dévoilant ainsi que certains agents de sécurité de personnalités sensibles partageaient leurs entraînements sur la plateforme. Et permettant ainsi à de nombreux utilisateurs de suivre les déplacements et trouver les lieux de vacances des chefs d'État français mais aussi russe. Ainsi, plusieurs membres de la garde rapprochée de l'Elysée, le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), avaient ainsi pris l'habitude de renseigner le tracé GPS de leurs sorties pédestres, à l'aide d'une montre connectée ou de leur téléphone portable. Des circuits mis en ligne qui pouvaient parfois permettre d'identifier avec plusieurs jours d'avance le lieu de résidence du président de la République lors de déplacements, alors que cette information était tenue secrète. Le Monde affirmait avoir identifié les profils publics de douze agents du GSPR. Ils ont mis en ligne, entre 2016 et 2024, les tracés de séances de footings correspondant à plus de 100 déplacements des présidents François Hollande et Emmanuel Macron en France ou à l'étranger.
Depuis, les services de sécurité français et américain ont d'ailleurs mis en garde leur personnel. Ces derniers devront donc garder leurs performances de runners pour eux.
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