Ce dimanche1er décembre 2024, l'acteur Niels Arestrup a s'est éteint à l'âge de 75 ans à son domicile de Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine) selon son attachée de presse et son épouse Isabel Le Nouvel. Acteur et réalisateur franco-danois, il s'est imposé comme l'un des grands noms du cinéma français. Avec trois César pour ses rôles dans De battre mon coeur s'est arrêté, Un prophète et Quai d'Orsay.
Derrière l'acteur réservé, un homme discret protégeait farouchement sa vie privée. En 2012, alors âgé de 63 ans, le comédien accueillait avec sa femme Isabelle Le Nouvel deux enfants, des jumeaux, après dix ans de vie commune. Une expérience tardive mais bouleversante, qu'il qualifiait de véritable "aventure de vie".
"Oui, j'ai deux bébés, des vrais faux jumeaux. C'est une aventure de vie. Pour envisager d'avoir des enfants, il a fallu que je sois très amoureux, que j'arrive à un moment de mon existence où je suis enfin stabilisé. Avoir un petit garçon et une petite fille à mon âge, c'est bouleversant. Peut-être que plus jeune, ça fait moins d'effet, mais pour moi, c'est un truc sidérant", confiait-il à Paris Match en 2014. Ces enfants, qu'il appelait avec tendresse "la vie, la vraie", représentaient son équilibre loin des projecteurs.
Le 1er décembre 2024, Niels Arestrup s'est éteint à 75 ans des suites d'une longue maladie. C'est son épouse qui a annoncé la nouvelle : "J'ai la douleur extrême de partager la mort de mon époux, l'immense acteur Niels Arestrup, au terme d'un combat courageux contre la maladie. Il s'est entouré de l'amour des siens.", a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse.
Pour ses enfants, aujourd'hui âgés de 12 ans, l'homme disparu était bien plus qu'une icône du cinéma : il était un père profondément aimant, qui avait su réorienter ses priorités à leur naissance. "Je ne voulais pas d'enfants, j'étais toujours barré ailleurs, en tournée, en tournage. Au début, ces êtres, très organiques avec la mère, m'impressionnaient, me paralysaient. Et puis, l'amour est venu tout seul", racontait-il dans les colonnes de Libération, un an en arrière.
Niels Arestrup, décrit comme un homme réservé et perfectionniste, avait trouvé dans sa famille une source d'apaisement et de bonheur. En collaborant avec son épouse sur des projets artistiques, comme la pièce 88 fois l'infini, il démontrait que ses deux passions – la famille et le théâtre – pouvaient coexister harmonieusement.
Sa disparition laisse un grand vide dans le monde du cinéma, mais c'est avant tout son rôle de père et de mari qui restera gravé dans les coeurs de ses proches. "Je préfère me concentrer sur ma femme et mes enfants.", confiait celui qui ne voulait pas avoir d'enfants dans son interview accordée à Paris Match. Ses jumeaux, à qui il avait légué bien plus qu'un nom prestigieux, pourront se souvenir de lui comme d'un homme qui, jusqu'à la fin, avait trouvé dans la famille "la vraie vie".
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