Lancée à l'origine en 2012, l'action en justice des héritiers de Thierry Le Luron pour diffamation à l'encontre notamment de Jacques Pessis, biographe de l'inoubliable imitateur, viennent d'être déclarées nulles par le tribunal correctionnel de Paris, apprend-on aujourd'hui jeudi 26 septembre.
L'affaire remonte à février 2012, lorsque dans une interview accordée à Philippe Vandel dans son émission Tout et son contraire (diffusée sur France Radio), Jacques Pessis avait dévoilé les raisons du silence entourant le décès brutal de Thierry Le Luron, mort en 1986 à l'âge de 34 ans seulement : "En réalité, il est mort du sida - il le savait lui-même - mais il avait une assurance-vie et des dettes. Et si on avait dit qu'il était mort du sida, ses parents n'auraient pas touché l'assurance," avait-il déclaré.
Des propos jugés diffamatoires par la famille de Thierry Le Luron, qui n'avait pas tardé à intenter une action en justice, réclamant 300 000 euros de dommages et intérêts à ce titre. Lors de l'audience du 26 juin dernier, Me François Cantier, l'avocat des héritiers de l'humoriste culte avait assuré devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris que les parents de ce dernier (décédé en 2009 et en 2012) "n'ont bénéficié d'aucune assurance-vie."
Aujourd'hui, les juges ont pourtant déclaré nulles, pour des raisons de procédure, les poursuites engagées à l'encontre de Jacques Pessis, Philippe Vandel et Radio France ainsi qu'à l'encontre du Nouvel Observateur et du journal France Dimanche, également attaqués. En prononçant de la sorte la nullité de l'action, le tribunal n'a pas eu à statuer sur le fond du dossier et mais a, en revanche, rejeté les demandes de prévenus pour procédure abusive.
En mars dernier, Thierry Le Luron était mis à l'honneur dans un superbe ouvrage La vie est si courte, après tout (Retrouvailles avec Thierry) écrit par sa soeur Martine Simon-Le Luron, qui y abordait pour la toute première fois l'homosexualité de son frère ainsi que le sida qui l'a emporté dans la fleur de l'âge.













