





À première vue, leurs univers musicaux semblent bien différents. D’un côté, Jean-Pierre Mader, figure des années 1980 avec ses mélodies synthétiques entêtantes, dont le légendaire Macumba a marqué toute une génération. De l’autre, Francis Cabrel, poète folk aux textes profonds, dont la guitare et la voix douce traversent les décennies. Et pourtant, les deux hommes partagent un passé commun.
"On a commencé ensemble dans un orchestre de bal", révèle Jean-Pierre Mader dans les colonnes du dernier numéro de Télé Star. Une confidence étonnante qui replace ces deux icônes dans une même époque, celle des jeunes musiciens écumant les fêtes de village et les bals populaires du Sud-Ouest.
Le destin les a menés sur des chemins artistiques différents, mais la connexion est restée. Aujourd’hui encore, les deux chanteurs se croisent régulièrement à Biarritz, où Jean-Pierre Mader s’est installé, près des vignes. "J’ai même tourné dans son dernier clip", raconte-t-il, visiblement touché par cette collaboration discrète.
Si le chanteur reconnaît volontiers avoir été marqué par le succès populaire de Francis Cabrel, l'artiste ne cache pas non plus l’influence que ce dernier a eue sur son propre parcours : "Il a un phrasé incroyable. Je crois que son parcours m’a inconsciemment inspiré.", confie-t-il à nos confrères.
À 69 ans, Jean-Pierre Mader n’a rien perdu de sa passion pour la musique. Ce dernier continue de faire danser le public et prépare actuellement une série de duos avec des artistes de la jeune génération, comme Jérémy Rollando. "Ils me rappellent moi à 20 ans", déclare-t-il dans la même interview.
L'interprète de Macumba sera également à l’affiche d’une croisière spéciale "stars des années 80". "J’adore les croisières. Il y a dix ans, j’ai chanté en Méditerranée avec une foule immense. Être encore sur scène après toutes ces années, c’est un privilège", explique-t-il.
Loin de l’agitation parisienne qu’il juge trop pesante, l’artiste qui avait été hospitalisé en 2021, a trouvé refuge à Biarritz, face au rocher de la Vierge. "J’ai une terrasse avec vue. Depuis la fin de Macumba, je cherchais la quiétude." Et s’il garde de la nostalgie pour cette époque où les clubs faisaient la pluie et le beau temps sur les playlists radio, il sait aussi tourner la page avec philosophie.
"C’était une période moins anxiogène, les gens se mélangeaient, il y avait un côté friendly", expliquait-il récemment à BFMTV, à l’occasion de la fermeture du dernier Macumba de France, à Englos.